Les participants du colloque national « Djamel Allam, une œuvre plurielle à questionner », qui s’est achevé mercredi après deux jours de travail, se sont accordés pour réaliser une œuvre consacrée à la vie, à la carrière et à l’œuvre de l’artiste.
Un appel à contributions a également été lancé à cette occasion, invitant les universitaires, les amis de l’artiste, sa famille ou tout simplement les mélomanes ordinaires à s’y joindre en reportant ou en remettant des témoignages, des documents ou des souvenirs en rapport.
« Djamel Allam est livresque. Il a parcouru plusieurs vagues culturelles, mêlant musique, poésie, théâtre, cinéma et peinture, voire art culinaire (il se spécialise dans le poulet à la sauce mexicaine) et mérite un hommage à la hauteur de sa grandeur. Et pour cela il n’y a pas de quoi lui consacrer un ouvrage collectif », a expliqué Mustapha Tidjet, directeur du Centre de recherche sur la langue et la culture amazighes (CRLCA).
Cette résolution n’est pas la seule qui a sanctionné l’activité de la conférence, puisque les participants ont également souhaité que la nouvelle école de musique de Bejaia porte son nom.
Ils ont également recommandé le classement de la maison natale de Djamel Allam, après restauration, comme « patrimoine culturel dans son espace culturel et historique dans la vieille ville de Bejaia et son élévation en maison d’artiste, résidence d’écriture ou musée pour retracer le parcours artistique du chanteur.
D’autres propositions ont été faites, notamment l’organisation d’une conférence internationale sur le thème de la journée réunissant les amis et admirateurs étrangers de l’artiste, ou encore l’introduction du répertoire de Djamel Allam dans les écoles scolaires d’enseignement tamazight.
Cette manifestation académique de deux jours a permis de célébrer l’homme dans toutes ses dimensions et de découvrir ou redécouvrir cet artiste que l’écrivain et journaliste feu Tahar Djaout qualifiait d’« oiseau minéral », l’oiseau de la liberté de voler. et minéral pour tout son poids qui symbolise l’accumulation de connaissances et d’expériences.
« L’oiseau minéral made in the world of arts. Cela a introduit une nouvelle façon de chanter, une nouvelle voix, de nouveaux sons, une modernité musicale », a résumé Djamel Allam Kamel Medjdoub, chercheur au CRLCA, qui a ajouté un commentaire d’Undescript. le chanteur Lounis Ait Menguellat, qui a estimé que « son héritage parlera pour lui pour l’éternité ».
Assister à la conférence qui a révélé les facettes cachées de l’artiste, des universitaires, des amis du défunt et des artistes.