Le ministre des Finances Laaziz Faid a présenté, samedi, à Alger, le projet de loi qui réglemente les règles générales en matière de marchés publics, qui vise à apporter une plus grande transparence dans ce domaine, notamment en accélérant la numérisation et en favorisant la participation des start-up.
Au cours d’une réunion conduite par le président de la Commission des finances et du budget de l’Assemblée populaire nationale (APN), Lakhdar Salmi, en présence du ministre des Relations avec le Parlement Besma Azouar, M. Faid a déclaré que le projet s’inscrit dans le « plan général de réforme des finances publiques, inscrit dans la loi organique 18-15 relative aux lois de finances, et qui vise à promouvoir la bonne gouvernance et la transparence dans la gestion des fonds et la reddition des comptes ».
Le projet de loi est, selon le ministre, « conforme au projet de loi portant règles de comptabilité publique et de gestion financière, ainsi qu’à la loi monétaire et bancaire ».
Le texte de loi vise à assurer un meilleur encadrement de la commande publique, compte tenu des mutations profondes de la situation économique du pays, en renforçant la production et l’instrument national de production », y compris les start-up labellisées, les petites entreprises ou les micro- entreprises.
Et d’ajouter que le projet de loi « compense les insuffisances constatées dans l’application des dispositions du décret présidentiel 15-247 du 16 septembre 2015, portant réglementation des marchés publics et des délégations de service public ».
Par ailleurs, le nouveau texte introduit le principe de la passation électronique des marchés publics, et prévoit la dématérialisation des procédures, a-t-il expliqué, indiquant que la digitalisation de la commande publique est de nature à « apporter plus de transparence dans un secteur sensible, en mettant fin au favoritisme ». . et la corruption, en accélérant le rythme des procédures et des audits dans les opérations, tout en économisant du temps, des efforts et de l’argent ».
Le portail électronique dédié à la commande publique, lancé par le ministère des Finances en décembre 2021, se veut un espace pour tous les services adjudicateurs et opérateurs économiques dans le domaine de la commande publique, et vise, selon le ministre, « à diffuser et échanger des documents et des informations concernant les marchés publics, ainsi que de promouvoir les marchés publics par voie électronique ».
Un Conseil National des Marchés Publics
Afin de lutter efficacement contre la corruption et sans préjudice des sanctions pénales et des mesures coercitives, le projet de loi prévoit « l’élaboration d’un code d’éthique et de déontologie des fonctionnaires et fonctionnaires concernés par la conclusion, l’exécution et le contrôle des marchés publics « .
Selon les explications du ministre concernant l’aspect procédural des marchés publics, le texte de loi précise que l’appel d’offres doit répondre aux procédures d’appel d’offres ou à la procédure avec négociation. « L’appel d’offres est la règle générale, et la procédure de négociation est l’exception qui peut prendre la forme d’une procédure avec négociation directe ou après consultation ».
Cette procédure remplace les dénominations actuelles, à savoir « simple OTC » et « gré à gré après consultation », a expliqué M. Faid.
Autre mesure prévue par le projet de loi, la création du Conseil national des marchés publics en tant qu’instance administrative indépendante d’arbitrage, qui rend son avis sur les litiges nés de l’exécution des marchés publics avec des opérateurs étrangers par l’intermédiaire d’une commission pluridisciplinaire.
Placé auprès du ministre des Finances, le Conseil aura pour mission « d’effectuer une analyse approfondie des pratiques depuis l’origine des litiges, d’apporter conseil, assistance et aide et d’examiner toute question relative aux marchés publics qui lui sera soumise par au ministre chargé des finances ».
Propose en coordination avec les services compétents et donne son avis « sur tout projet de texte législatif ou réglementaire relatif aux marchés publics et autres marchés publics ».
Le Conseil statue, dans le cadre du contrôle de la validité des procédures de passation et de passation des marchés d’importance nationale, sur tout projet de cahier des charges, marché public, modification ou recours le cas échéant.