Les participants d’un colloque national, qui s’est achevé jeudi au théâtre régional « Ahmed Benbouzid » à Djelfa, se sont accordés sur la nécessité de créer un centre de documentation des spectacles populaires, en tant que patrimoine culturel à valoriser.
Les intervenants de ce séminaire intitulé « Théâtre et formes de représentations populaires en Algérie… à travers les écrits des voyageurs arabes et occidentaux » ont souligné l’importance de créer un centre de documentation de ces scènes populaires, considérées comme une expression de l’identité nationale . .
« La création d’un centre est de nature à contribuer à la préservation d’un patrimoine populaire visant à promouvoir notre souveraineté culturelle », a apprécié Nacer Khellaf, directeur du théâtre régional « Ahmed Benbouzid », organisateur de ce colloque qui a réuni, pendant quatre jours, universitaires, spécialistes du folklore et professionnels du théâtre.
Il a assuré que les participants à ce colloque « ont été très intéressés par cette proposition, écrite dans le cadre des enjeux stratégiques exprimés par les différentes formes de théâtre populaire, en tant que composante de l’identité nationale ».
Une idée, également corroborée par Ibrahim Neoual, professeur à l’Institut Supérieur des Arts du Spectacle et des Métiers de l’Audiovisuel (ISMAS), qui a qualifié ce colloque « d’espace d’échanges d’idées », couronné, par ailleurs, par une série de recommandations pour promotion. du mouvement culturel et artistique et du théâtre d’une manière particulière.
Cette rencontre a permis de « dessiner les contours d’une vision prospective du mouvement culturel », a-t-il estimé.
Médecin et chercheur Abdessalam Yekhlef, également professeur à la Faculté des arts et de la culture de l’Université de Constantine, a souligné, pour sa part, que « la préservation des spectacles populaires en Algérie dépend de leur exploitation hors de l’espace théâtral, en les portant. retour à leur lieu d’origine, le théâtre de rue, qui a toujours accueilli le « hakaouati » et les différentes formes d’expression de notre identité ».
Il est devenu nécessaire de « travailler à la protection des spectacles (de rue) populaires, compte tenu de l’intérêt porté, à l’échelle mondiale, à tout fait et acte qui contribue à la préservation de la mémoire et du patrimoine », a noté le Dr Kaddour Hamdani de l’Université d’Alger 2.
Le chercheur a évoqué, à ce titre, les périodes avant et après la présence ottomane en Algérie, caractérisées, dit-il, par une prolifération de divertissements populaires, exprimés sous diverses formes, dont des représentations de « Khial Edhel », « Meddah » et « Garaguouz ». (poupées) ».
A cela s’ajoutent les expressions de la solidarité sociale, représentées par les « waàdate » (sorte de fêtes populaires), « Tewzidete errakb » et autres festivités pour marquer le Mawlid Ennabaoui Charif (la naissance du Prophète QSSL).
Aussi, à l’occasion, un appel a été lancé pour l’institutionnalisation de ce colloque, pour en faire un événement annuel.