Kamel Aziz, l’un des jeunes interprètes de chaabi à s’être fait un nom sur la scène musicale, a animé mercredi une soirée renforcée par le madih, un chant religieux brillamment associé au chaabi, musique folklorique traditionnelle également célébrée pendant le ramadan.
Accueilli à l’auditorium Lamine-Bechichi de la Radio algérienne, le concert a permis au public de voyager, pendant deux heures, à travers un répertoire classique mêlant le madih au qcid et au dity.
Accompagné de son orchestre, réunissant plusieurs musiciens dont un banjo ténor, un percussionniste et un violoniste, Kamel Aziz, virtuose de la mandole, a débuté son programme par des madih, chants dédiés à la louange du Prophète Muhammad (Qsssl) et glorifiant la Mois sacré, avec une empreinte Chaâbi singulière.
Alternant entre qcid et chanson, Kamel Aziz et son orchestre ont revisité des morceaux de chaâbi qui ont fait la renommée des grands noms de cette musique populaire, comme Amar Ezzahi, Dahmane El Harachi et El Hachemi Guerouabi.
Avec sa voix actuelle et riche, Kamel Aziz a captivé le public en réalisant des reprises exceptionnelles en hommage à son maître Amar Ezzahi, décédé en 2016.
Kamel Aziz étudie la musique andalouse, s’essayant très jeune au chaâbi, genre pour lequel il manifeste un grand intérêt depuis l’adolescence.
En 2002, il forme son premier orchestre réunissant de jeunes musiciens talentueux, qui l’accompagnent lors de galas en Algérie et à l’étranger.
En 2018, Kamal Aziz sort ‘Fettouma’, son premier CD hommage à Amar Ezzahi.
Organisé par la Radio algérienne dans le cadre de sa programmation artistique du mois de Ramadan, le concert de Kamel Aziz a été diffusé sur la radio locale El Bahdja.