Un concert de musique, ouvert sur différents registres de chansons de la terre algérienne, a été animé, vendredi soir, à Alger, par « ZAKI Project », un artiste polyvalent, promis à une belle carrière.
Le public du Petit Théâtre de l’Office Riadh El Feth (OREF) a pu apprécier, pendant près de deux heures, un spectacle complet, reflétant la générosité et l’amour du partage, chez cet artiste, aux grandes qualités humaines, riche en créativité.
Une vingtaine de pièces, présentant un assortiment de couleurs et de sonorités algériennes, oeuvres des grands maîtres de la chanson, se sont déroulées en trois parties, Chaâbi, Diwane et Raï, invitant le public à un beau voyage onirique.
Modeste, arborant naturellement les traits de l’artiste folk, Zaki Mihoubi sait reconnaître ses maîtres, auxquels il s’adresse d’un œil reconnaissant, dans un programme prolifique judicieusement préparé.
Parmi les chansons interprétées, « Ma Hajti », « Dez’Zaâf », « Adhrar Nath-Yirathen », « Tal Sabri » et « Aâl ezzerga rani’N’sel », à travers lesquelles l’artiste a respectivement rendu hommage à Mahboub safe. Bati (1919-2000), Amar Ezzahi (1941-2016), Karim Tizouiar, Maâtoub Lounes (1956-1998), Hasni Chekroun (1968-1994) et Gana El Meghnaoui.
Soutenu par le professionnalisme et la virtuosité de Saliha Ould Moussa au Banjo et Oud, Boubekeur Meziane à la rythmique et aux percussions et Samy Feddag au clavier, Zaki Mihoubi à la mandole, au goumbri et parfois au bendir, il a choisi un trio de musiciens qui savaient » chatouiller son inspiration et le conduire à la quintessence de son art », dans une prestation de grande qualité très applaudie par le public présent.
Au début de la pièce Diwane, Zaki Mihoubi, ajustant la ceinture de son goumbri sur son épaule, ne manquera pas d’évoquer les qualités humaines et artistiques de Chakib Bouzidi (1984-2022), à qui il a dédié toute sa seconde partie. .
« Ya racha el fettane », « Bnet el youm », « El Bandit », « Maw’âoud », « Sali trach qalbi », « Meriouma », « Salam alikoum a lahbab », « Belahmar » et « Wahran, wahran « , autant de morceaux encore joués par l’artiste, à la voix présente et riche, dans des ambiances de bien-être et de convivialité.
Le public, qui s’était déjà déhanché, a beaucoup apprécié la prestation de ZAKI Project, « authentique dans le fond et moderne dans la forme », de l’avis de plusieurs spectateurs, également unanimes sur le « caractère généreux et varié du concert » .
Journaliste, musicien et chanteur. Zaki Mihoubi a grandi dans une famille de mélomanes, pour débuter son parcours artistique d’abord avec l’ensemble « Gnaoua, Rihet lebled », puis avec « Maghreb Fusion ».
Plus que jamais convaincu de l’universalité du message qu’il porte, l’artiste prend son bâton de pèlerin et tente plusieurs aventures artistiques, muni de sa panoplie d’outils (mandole, goumbri, bendir).
Ses diverses expériences donneront naissance à un nouveau style appelé « Chaâbi-kingstone ».
Zaki Mihoubi a plusieurs singles à son actif, dont ‘Nti m’hanya’, ‘Berrani Ghrib’ et ‘Tal sabri tal’, un hommage à Cheb Hasni. « Zaki Project » est un plan de formation à la musique et au chant, achevé avec succès en 2016.