De nombreux pays ont fait part mercredi au Conseil des droits de l’homme de l’ONU à Genève de leur opposition à tout projet sioniste d’annexion de la Cisjordanie occupée.
Les participants à un débat général sur la situation des droits de l’homme en Palestine et dans les autres territoires arabes occupés ont dénoncé des mesures qui tendent à modifier la composition démographique des territoires palestiniens occupés et du Golan syrien occupé, ainsi que la destruction de maisons et de biens palestiniens, le transfert forcé des Palestiniens, la légalisation des avant-postes et les activités de colonisation en général.
En ce sens, ont-ils souligné, le rapport du Haut-Commissaire présenté mardi montre clairement que l’expansion de la colonisation en Cisjordanie occupée et à Al-Qods Est est à l’origine de discriminations et de violations systématiques des droits humains des Palestiniens.
Ils ont dénoncé toute décision ou loi raciste, voire toute « politique d’apartheid » de l’occupation contre le peuple palestinien, appelant l’entité sioniste à respecter scrupuleusement le droit international et à « rendre compte de toutes ses mauvaises actions » telles que ses « violations flagrantes » de le droit international des droits de l’homme et le droit international humanitaire, y compris le meurtre de civils.
Le droit à l’autodétermination du peuple palestinien a été réaffirmé à plusieurs reprises, tout comme la souveraineté de la population arabe du Golan syrien sur ses ressources naturelles.
« Le droit du peuple palestinien à résister à la colonisation est profondément légitime », ont insisté les délégations qui ont pris part au débat.
Lors de la réunion, la communauté internationale a été appelée à soutenir la Palestine dans ses efforts pour obtenir un avis consultatif de la Cour internationale de justice (CIJ) sur les conséquences juridiques de l’occupation sioniste.
A cet effet, plusieurs intervenants ont demandé au Haut Commissariat de mettre à jour sa liste d’entreprises qui ont permis ou bénéficié de la construction de colonies.
En outre, ils ont rappelé que la Déclaration et le Programme d’action de Vienne marquaient un tournant pour les droits de l’homme, jetant des bases solides pour progresser dans ce domaine.
Cependant, trente ans après l’adoption de ces deux documents, le moment est venu d’en faire le bilan et de décider de la voie à suivre, ont-ils déclaré, notant que l’universalité, l’indivisibilité et l’interdépendance des droits de l’homme proclamées dans la Déclaration de Vienne et la Programme d’action n’a pas été réalisé, notamment en ce qui concerne le droit au développement.