Le ministre de l’Energie et des Mines, Mohamed Arkab, a souligné, samedi, à Alger, la nécessité d’anticiper l’augmentation attendue du prix des minerais bruts sur les marchés mondiaux, en assurant l’exploitation des ressources disponibles à l’échelle nationale.
Dans une allocution prononcée à l’ouverture d’un atelier sur « Les ressources minérales en Algérie », M. Arkab a annoncé la révision de plusieurs mesures liées à la valorisation de diverses ressources minérales, actuellement importées, à la suite de la hausse des prix prévue dans le prochain quelques années. , notant qu’il s’agit d’une approche inscrite dans le développement de l’exploration et de l’exploitation des ressources minérales nationales.
L’orientation de l’économie mondiale vers les énergies vertes conduira inévitablement à une augmentation de la demande en ressources minérales et, par extension, de leurs coûts, a-t-il expliqué, rappelant les prévisions de la Banque mondiale qui précisent qu’« en 2050, les prix des les minéraux bruts connaîtront une augmentation substantielle.
Le lithium augmentera de 498 %, le graphite de 494 % et le cobalt de 460 %, selon les chiffres de WB.
« Ces prévisions imposent la nécessité de trouver, dès maintenant, des alternatives pour faire face à la pénurie et d’associer le secteur minier, de manière efficace, au développement économique mondial et d’utiliser les nouvelles technologies d’exploration », a souligné M. Arkab .
Une feuille de route visant à optimiser les mines inexploitées a été mise en place, a-t-il rappelé, soulignant les acquis enregistrés dans l’exploitation des mines d’or, ainsi que le lancement des projets Gara Djebilat (fer), Oued Amizour et phosphate intégré.
Il a également mis en exergue le programme de recherche (2021/2023) lancé par l’agence nationale des activités minières et l’office national des recherches géologiques et minières d’un montant de 4,8 milliards de DA.
Le développement de l’industrie nationale ne peut se faire qu’avec des produits locaux qui ne sont pas correctement exploités, a-t-il ajouté.
Pour M. Arkab, ces produits sont la « principale source de développement » qu’il est important d’utiliser compte tenu de leur disponibilité, en quantité et en qualité, au niveau national.
Les travaux de cet atelier se sont déroulés en présence de responsables et de directeurs du secteur minier, ainsi que de représentants d’exploitants miniers, d’experts et d’enseignants-chercheurs dans les domaines de la géologie et des mines.
Le représentant du ministère de la Défense nationale (MDN), le commissaire à l’énergie atomique, le PDG du groupe industriel minier Manadjim El Djazaïr (Manal), le président de la commission de régulation de l’électricité et du gaz, des représentants du groupe Sonatrach et de la L’Agence spatiale algérienne (ASAL) a également participé).