« A la rencontre d’un chemin », fusion prolifique de la musique andalouse, a été présenté jeudi soir à Alger, réunissant les trois écoles de cette musique savante, représentées par Hasna Hini pour « Senaâ », Karim Boughazi pour El Ghernati et Abbes Righi pour Malouf. .
Le public nombreux de la salle Ibn Zeydoun de l’Office Riadh El Feth a participé, pendant plus de trois heures, à une belle randonnée de rêve en trois stations, brillamment menée par Hasna Hini (la créatrice du projet), Karim Boughazi et Abbès Righi, en hommage aux grands maîtres du genre, Kaddour Dersouni et Smail Hini (récemment décédé), ainsi qu’à Cheikh Salah Boukli.
Dans un spectacle inédit, car réunies sur une même scène, les trois écoles algériennes de musique andalouse, de beaux échanges imprégnés de belles variations modales et rythmiques, ont marqué la prestation des trois artistes, aux voix présentes et étendues.
ce qui a rendu la fusion fluide, avec des apparences presque naturelles.
Ainsi, l’orchestre, également formé d’une fusion de vingt musiciens virtuoses représentant les trois écoles, a ouvert la soirée avec trois longs fragments des morceaux, « Mechalia », « Touchia Sika » et « Bachraf », judicieusement enchaînés, pour mettent en lumière les trois interprètes, qui sont apparus successivement, sous les applaudissements du public.
Tenu en cinq parties, le programme du récital comprenait notamment les chants « Noubet Sika » (commun aux trois écoles), « Ya men bi El Awzar », « Ana el âbd el meskin », « Qal li nassih mina enness », « Nar el bit gu’det », « Wahran el Bahia », « Ya men bi sahm el ach’far », « Qadiriyet R’haoui », « Zadani hawaq wa Gharam », « Sidi Boumediène », « El Boughi » et « Awah, awah yal’biya ».
Dans une ambiance de grandes soirées, les musiciens ont montré toute la palette de leurs talents, tels que Mohamed Tahar Ayachi au ney et gheïta, Samy Mehdaoui aux percussions, Samir Boukridira, Toufik Meziane et Abderrahmane Guenifed aux violons, Mansour Brahimi au bouzouqi, Nacer Hini au piano et Amine Kestali à la mandoline.
Avec une dizaine d’albums et un coffret entièrement dédié aux différents Noubas, Karim Boughazi, fervent défenseur de la chanson andalouse et algérienne, tient une place prépondérante dans le paysage culturel de la chanson algérienne par la persévérance et la qualité des produits qu’il propose.
Abbas Righi a quatre albums sur le marché, « Mejrouh » (2010), « Zadni hwak ghram » (2012), « Ama sebba lahbab » (2016), « Salah Bey », (2017) et une « synthèse » de quatre CD » sur la pièce Constantine « dans ses divers genres », selon l’artiste, présentée sous le titre « Couleurs de Constantine ».
Après avoir rejoint très jeune l’Association « Essendooussia », puis « El Inchirah » Hasna Hini, diplômée en musicologie et a deux ouvrages à son actif, « Min touratina » (de notre patrimoine-2008) et « Chiâar Errouh » . wel qalb » (Poésie de l’âme et du cœur (2010).