Femme entrepreneure de Blida ayant réussi à réaliser un projet d’investissement au sein de l’Agence Nationale d’Appui et de Développement de l’Entreprenariat (ANADE), Khadidja Chaâbane est un modèle pour ses pairs grâce à sa persévérance et son amour pour son métier.
Cette ingénieure agronome a déclaré à l’APS, à la veille de la célébration de la Journée internationale de la femme (8 mars), que l’idée de base de son projet repose sur l’élevage de poules pondeuses, qu’elle a ensuite développé. Elle précise que son projet est au cœur de la thèse de doctorat qu’elle prépare actuellement.
Ce projet d’élevage de poules pondeuses est le fruit d’une étude approfondie de trois ans, a ajouté ce titulaire d’un master en « élevage et nutrition animale ». pour elle, c’est aussi le résultat d’une intense préparation, concertation et formation dont elle a bénéficié dans le cadre du programme d’accompagnement des porteurs de projets, initié par l’ANADE, avant et pendant la mise en œuvre de leurs projets.
Elle évoque des débuts « très difficiles », car le lancement du projet dans la commune de Ben Khelil (Est de Blida) a coïncidé avec la hausse du prix des matières premières pour l’alimentation des volailles sur le marché mondial (maïs et soja notamment) .
L’entrepreneur cite comme preuve les pratiques « illégales » de nombreux commerçants, qui augmentent délibérément le prix des œufs qu’ils produisent à plus de 600 DA le plateau, alors que leur prix d’achat ne dépasse pas 530 DA/podis, déplorant le fait qu’il n’a nulle part où stocker cette denrée sensible et périssable.
Afin de remédier quelque peu à cette situation, Mme Chaâbane a décidé de vendre ses produits directement sur le marché de gros des œufs d’eucalyptus et de mettre en place un réseau pour vendre ses produits aux grossistes, afin d’éviter la hausse des prix des œufs observée ces derniers jours.
Parallèlement au volet pratique, Mme Khadidja, qui travaille comme professeur à l’Université « Saad Dahlab » tout en préparant son doctorat, travaille à enrichir son entreprise par des contributions académiques, car le sujet de sa thèse de doctorat porte sur la recherche une culture alternative au soja, une légumineuse actuellement importée.
A travers son activité de recherche, il travaille à proposer des solutions pour modifier la formule actuelle d’alimentation des volailles et la remplacer par une autre composée d’aliments adaptés aux besoins nationaux, permettant de réduire les prix des œufs et de la volaille sur le marché local. Elle a souligné que les expériences menées, jusqu’à présent, à l’université ont été couronnées de résultats positifs, le climat en Algérie étant propice à différents types de cultures, affirme-t-elle, soulignant l’urgence de mettre en œuvre ce type d’alternative pour la préservation des citoyens . ‘ pouvoir d’achat et réduction des importations.
L’ingénieur agronome a invité toutes les femmes ayant une idée ou un projet de nature à contribuer au soutien de l’économie, à persévérer dans leur entreprise et à s’armer de patience et de courage pour le mener à bien, en exploitant tous les moyens possibles, y compris notamment ANADE , qui lui « a donné » l’opportunité de concrétiser son projet, en plus d’un accompagnement sur le terrain.