L’ancien journaliste de la chaîne d’information BFM TV, Rachid M’Barki, récemment licencié pour diffusion d’informations erronées visant à servir les intérêts du régime makhzen, sera prochainement interrogé par une commission d’enquête parlementaire française, ont rapporté des médias locaux.
« Le journaliste Rachid M’Barki, licencié pour faute grave par la direction de la chaîne BFM TV le 22 février, sera prochainement entendu par la Commission d’enquête sur l’ingérence politique, économique et financière des puissances étrangères, présidée par le député RN Jean. -Philippe Tanguy », rapporte le site d’information « Puremedias ».
« A l’écoute du journaliste, les députés veulent étudier les potentielles ingérences étrangères qui pourraient s’infiltrer dans les médias français, ainsi que déterminer si des acteurs étrangers influencent de quelque manière que ce soit la vie politique et économique nationale », ont ajouté les médias spécialisés dans l’actualité médiatique.
Interrogé par « Puremedias » à ce sujet, Jean-Philippe Tanguy a déclaré que « l’Assemblée nationale a tenté de le contacter une première fois sans succès, et pour l’instant aucune date d’audience n’a été annoncée. par conséquent, il a été convenu avec l’ancien présentateur ».
Rachid M’Barki, journaliste à BFM TV depuis 2005, a été démis de ses fonctions à la tête de la chaîne d’information depuis la mi-janvier avant d’être licencié le 22 février.
La chaîne d’information a également porté plainte contre X pour « corruption passive et abus de confiance ».
La direction des médias lui reproche notamment d’avoir diffusé un sujet lié à un forum économique entre le Maroc et l’Espagne organisé en juin 2022 et dans lequel l’animateur franco-marocain de 54 ans soutient les thèses de Makhzen concernant le Sahara occidental.
Dans une vidéo largement partagée sur les réseaux sociaux, Rachid M’Barki évoque la tenue de ce forum dans la ville occupée de Dakhla, qu’il a présentée comme étant sur le territoire marocain.
Tout a éclaté suite à une alerte donnée par un journaliste de Radio France qui travaillait sur la vaste enquête « Story Killers » coordonnée par le consortium Forbidden Stories.
L’enquête a révélé que BFM TV diffusait des informations fournies par une agence de désinformation dirigée par une pharmacie sioniste, qui vendra ses services dans le monde entier.
Rachid M’Barki a reconnu les opérations « d’entrée » et a avoué une « erreur de jugement journalistique » qui l’aurait conduit à « rendre service à un ami ».
L’enquête concernait « une information diffusée dans le journal de nuit entre minuit et 4h30, qui aurait été diffusée sans être validée par la chaîne habituelle, c’est-à-dire le rédacteur en chef », selon des sources concordantes.
Selon Marc-Olivier Fogiel, directeur général de BFM TV, l’ancien présentateur « a réussi à demander (quelques) images à la dernière minute » pour illustrer des briefs, « une fois le rédacteur en chef rattrapé par un autre épisode. et validé l’intégralité de son log ».
A noter que BFM TV a procédé récemment à plusieurs nominations au sein de ses services suite à ce scandale, touchant plusieurs postes à responsabilité.