Initiées dans les premières années de l’indépendance exclusivement par le secteur public pour répondre aux besoins de fabrication de biens d’équipement et de produits intermédiaires, les petites et moyennes entreprises (PME) et petites et moyennes industries (PMI) ont depuis le début des années 1970 basculé pour s’implanter, cinquante ans plus tard, comme moteur de l’économie nationale.
Suite aux réformes et aux mesures d’aide, plus de 775 premiers projets privés IMM/PME ont été mis en œuvre au cours des deux plans quinquennaux (1980-1984 et 1985-1989) dans les créneaux des services et du commerce notamment, et des entreprises ont été consolidées public d’autres créneaux.
Le déplafonnement des investissements et l’ouverture de nouvelles niches d’investissements, à partir de 1988, le passage à l’économie de marché, la promulgation du code de promotion des investissements à partir de 1993, soutenu par la création d’un fonds de garantie des crédits aux PME en 2002, ont contribué à doubler leur nombre et à quadrupler leur densité pour atteindre, en 2003, plus de 200.000 entreprises à statut privé.
En décembre 2022, on compte 1.287.600 PME, privées et publiques, pourvoyeuses de 3.134.968 emplois et représentant plus de 9 milliards de DA en termes de valeur ajoutée. Des PME qui misent sur l’innovation et la sous-traitance pour apporter des réponses adaptées aux préoccupations économiques nationales, avec la ferme intention de se substituer aux importations.
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»Le développement de la sous-traitance est le mode privilégié de densification et de développement des IMM/PME dans de multiples niches.
C’est un signe de bonne santé pour une activité et un vecteur fort d’industrialisation et d’intégration. Cela est conforme aux objectifs du ministère de l’Industrie », a déclaré à l’APS Harraz Mahadji, directeur des IMM/PME au ministère de l’Industrie.
En ce sens, il a souligné le rôle des bourses régionales de sous-traitance dans la promotion de cette activité et la création d’un tissu de PME qui consolide le développement des filières d’activités industrielles et contribue à la réalisation de l’insertion locale.
Pour ce dirigeant, fédérer un réseau de sous-traitants parmi les PME des secteurs de l’agro-alimentaire, des matériaux de construction, de l’électronique et de l’électricité, niches d’activité par excellence des PME privées, transformera en profondeur la carte économique nationale et contribuera à la création de richesse et au progrès économique. croissance.
Au début de l’année en cours, une opération a été lancée pour développer un système d’information sur les entreprises industrielles, afin d’être au diapason des dynamiques du secteur industriel, notamment des PME.
« La mise en place d’un système d’information permet d’avoir une vision globale du secteur et de fédérer des bases de données centrales pour obtenir des informations sur le secteur industriel, notamment vis-à-vis des investisseurs, tout en aidant les instances supérieures à prendre la décision au bon moment, » dit Harraz.
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Et puisque l’encouragement de l’innovation et le recours à l’entrepreneuriat constituent l’autre volet majeur de la stratégie nationale de promotion des PME, un concours national des PME innovantes a été mis en place. La dernière édition de ce concours, qui s’est tenue fin 2022, a récompensé des entreprises innovantes pour leur contribution au développement économique durable et en particulier à l’économie verte.
Plus de 250 PME ont bénéficié, en 2022, d’un programme de formation sur l’innovation, l’exportation et la gestion des PME, initié par le ministère de l’Industrie, en collaboration avec l’Agence allemande pour la coopération internationale (GIZ).
Par ailleurs, un réseau de 92 centres d’appui technologique et d’innovation a été créé pour permettre aux porteurs de projets de bénéficier d’une expertise de qualité et d’obtenir des informations technologiques à haute valeur ajoutée, selon le chef du ministère.
Des pôles technologiques ont également vu le jour pour soutenir et développer les filières industrielles dans les domaines de la recherche et de l’innovation. Parallèlement, un réseau d’incubateurs d’entreprises a été mis en place, à l’échelle nationale, dans le but d’encadrer et d’accompagner les porteurs de projets innovants.