Le ministre du Travail, du Travail et de la Sécurité sociale, Youcef Cherfa, a présenté, jeudi, le projet de loi sur l’exercice du droit syndical devant la Commission des affaires sociales, du travail et de la solidarité nationale du Conseil national.
Dans sa présentation, M. Cherfa a précisé que le projet de loi sur l’exercice du droit syndical vise « à corriger les lacunes de la législation actuelle qui réglemente l’exercice du droit syndical de manière à préserver les droits des travailleurs et employeurs et de garantir le libre exercice de l’activité syndicale dans le cadre des dispositions de la Constitution et de la loi, afin de contribuer au renforcement de l’exercice démocratique au niveau de toutes les organisations syndicales et de leurs structures ».
A travers ce texte, il s’agit aussi « d’organiser les droits et devoirs de toutes les parties, loin des tensions partisanes et politiques » et de « définir les modalités de création et de fonctionnement des organisations syndicales avec plus de clarté et de précision ». a ajouté le ministre.
Et soulignons que « les dispositions importantes introduites par le texte renvoient au champ d’application de la loi, qui cible les employeurs, les salariés, les salariés et les fonctionnaires, quelle que soit la nature juridique de la relation de travail, à l’exception des salariés de l’Etat. Les secteurs de la Défense et de la Sécurité Nationale, qui font l’objet de dispositions particulières ».
Le texte consacre « les principes de l’indépendance des organisations syndicales vis-à-vis des partis, associations ou groupements politiques », ainsi que « l’incompatibilité du cumul d’un mandat syndical avec la qualité de responsable syndical et l’exercice d’un mandat au sein de la en cause », ainsi que « l’interdiction du cumul d’un mandat au sein d’une instance syndicale et de l’exercice d’un mandat au sein des instances dirigeantes d’un parti politique ».
Le projet de loi fixe également les modalités de constitution des organisations syndicales de base, fédérations et confédérations ainsi que le droit d’y adhérer, le nombre minimum de membres fondateurs à caractère national étant fixé à 30 membres répartis, au moins, sur 30 wilayes et ce de manière équilibrée sur le territoire national, loin du régionalisme dans l’action syndicale.
En outre, le projet de loi établit également les critères d’estimation de la représentation syndicale, basés principalement sur le nombre de membres qui conféreraient une légitimité à sa participation aux négociations collectives du travail, en plus du critère de la représentation électorale qui dépend du nombre de votes obtenus lors des élections la commission de participation dans le secteur économique ou la commission mixte dans les institutions et administrations publiques.
Le projet de loi a prorogé le délai de présentation des éléments de confirmation de la représentativité syndicale de un (01) à trois (03) ans, parallèlement à la durée d’un mandat électif pour les salariés des organisations patronales du secteur économique et avec le mandat de commissions administratives mixtes d’unités et d’administrations publiques.