Des premières écoles des beaux-arts, des arts du spectacle et du cinéma aux nombreux instituts supérieurs de formation artistique et au lycée national des arts Ali-Maachi, l’Algérie indépendante a accordé une attention particulière aux formations académiques et aux pratiques dans divers domaines artistiques et continue de développer une multitude de projets dans ce sens.
L’Algérie, qui fête ses 60 ans de reconquête de la souveraineté, a commencé très tôt à soutenir des projets de formation dans les arts visuels, les arts du spectacle et le cinéma après la création du Théâtre national algérien en 1963 et de la Cinémathèque algérienne en 1965.
En 1962, Bachir Yelles prend la direction de l’Ecole des Beaux-Arts et d’Architecture d’Alger, qui forme un grand nombre de jeunes talents et de formateurs de haut niveau, encadrés à l’époque par des professeurs tels que M’hamed Issiakhem et Choukri Mesli. .
Ce premier noyau des beaux-arts qui a donné naissance à l’Union nationale des peintres (Unap), va reprendre les diverses expositions et manifestations d’art en Algérie et à l’étranger pour promouvoir l’art national à l’heure de sa recherche de réaffirmation.
Après la séparation de l’Ecole d’Architecture, l’Ecole des Beaux-Arts, qui intègre l’offre d’enseignement supérieur, va progressivement donner naissance à seize écoles régionales dans des villes telles que Mostaganem, Oran, Tlemcen, Sidi Bel Abbes, Djelfa, Tizi Ouzou, Batna, Biskra, Sétif ou Constantine dans le but de dynamiser la formation artistique, également renforcée par de nouvelles spécialités.
Dans le domaine des arts du spectacle et après la création du Théâtre national algérien, son directeur, Mustapha Kateb, créera l’Institut national d’art dramatique et chorégraphique (Inadc) qui mettra à la disposition des théâtres algériens et de la scène artistique les jeunes les plus prometteurs personnes. talents.
Cet établissement sera également transformé en Institut Supérieur des Arts du Spectacle (Ismas) et bénéficiera de la double tutelle des Ministères de la Culture et de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique.
Au début des années 1990, les efforts incessants et le travail de longue haleine de divers conservatoires de musique sont couronnés par la création d’un Institut supérieur de musique (Insm).
Aussi, de nombreuses passerelles ont été établies entre ces instituts et d’autres universités et centres de recherche scientifique pour développer d’autres spécialités et domaines de formation et participer activement à la recherche.
Un lycée artistique et un baccalauréat artistique
L’année 2022 verra à Alger l’ouverture du premier lycée national artistique « Ali-Maachi », en application des décisions du Président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, d’obtenir un baccalauréat artistique. Ainsi, la filière artistique s’ajoute cette année aux six autres filières de l’enseignement secondaire.
Tout de même, en réponse à la demande des instituts supérieurs et de la dynamique de création artistique de l’Algérie, cette décision du Président de la République permettra le lancement de la première promotion Bachelor of Arts en 2024, qui entrera dans les bancs de instituts spécialisés.
Dans cette perspective de formation, très bien accueillie par les universitaires spécialisés, des préparatifs sont en cours pour la création d’un Institut Supérieur de la Cinématographie qui proposera des formations diplômantes dans le domaine des sciences et arts cinématographiques aux diplômés du secteur des arts.
Sur le plan de la formation professionnelle, quatre nouvelles spécialisations en cinéma et métiers d’art ont été intégrées au programme de formation professionnelle en 2021 pour assurer une main-d’œuvre qualifiée et spécialisée, notamment dans le cinéma et les métiers d’art.
De nombreux projets d’actualisation et de modernisation des méthodes et des programmes d’enseignement artistique en Algérie sont également en cours dans des ateliers de réflexion initiés avec le concours des personnels académiques et formateurs (APS)