Le représentant du Front Polisario en Espagne, Abdullah Arabi, a mis en garde contre la poursuite du conflit au Sahara Occidental, d’autant plus que l’Espagne se dérobe à ses responsabilités légales envers la cause sahraouie.
L’agence de presse sahraouie (SPS) rapporte qu’Abdullah Arabi a publié un communiqué de presse suite à une « réunion de haut niveau qui a réuni l’Espagne et le Maroc », dans laquelle le responsable sahraoui a rappelé que le Front Polisario avait réaffirmé à plusieurs reprises que « la stabilité et la sécurité » dans la région sont « dépendantes d’une solution définitive à trouver au conflit, par laquelle le peuple sahraoui puisse établir son Etat indépendant, qui constitue un facteur d' »équilibre et de stabilité dans la région ».
Le Front Polisario « réaffirme une fois de plus que la prolongation du conflit, alors que l’Espagne se soustrait à ses responsabilités légales, ne fera qu’accroître la tension et contribuera à l’échec de l’instauration de la paix et de la sécurité dont jouissent les peuples de la région », a-t-il ajouté. .
Lors de la « réunion de haut niveau qui a réuni l’Espagne et le Maroc », le chef du gouvernement espagnol a fait « plusieurs concessions, notamment sur la question du Sahara occidental, d’autant plus qu’il a réitéré la position de son gouvernement en faveur de l’occupation marocaine, totalement ignorant le statut juridique du territoire et la responsabilité historique et juridique de l’État espagnol, en tant que force administrative au Sahara Occidental ».
Pour M. Arabi, l’attitude de la partie espagnole qui a ignoré, lors de la rencontre, la situation préoccupante des droits de l’homme dans les territoires occupés du Sahara occidental et conclu plusieurs accords avec l’occupation marocaine, prouve que « le Parti socialiste (PSOE) au sein du gouvernement espagnol sera ainsi préféré continuer à se soumettre au droit international et au droit du peuple sahraoui à l’autodétermination, aux intérêts géostratégiques et économiques ».
Le diplomate sahraoui a appelé l’Espagne à la nécessité de respecter le droit international, d’assumer ses responsabilités et de rechercher ses intérêts, afin de ne pas s’opposer au droit international et à la légalité, comme le reste des régimes de l’ordre mondial multilatéral actuel.
Le Front Polisario a exprimé sa condamnation de cette position espagnole qui « affecte directement le statut juridique du territoire qui est inscrit dans les résolutions des Nations Unies pour les territoires non autonomes et soumis au processus de décolonisation.
Un statut réaffirmé par plusieurs arrêts de la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE).