Le lancement des Portes ouvertes nationales sur le négoce et l’exportation de la maroquinerie et de la chaussure (21-23 février) a été donné mardi à Alger pour mettre en lumière le potentiel de ce secteur.
La cérémonie de lancement de ces Portes Ouvertes Nationales, organisée au siège de l’Agence Nationale de Promotion du Commerce Extérieur (Algex), a été présidée par le Ministre du Commerce et de la Promotion des Exportations, Kamel Rezig, le conseiller du Président de la République en charge des affaires économiques, Yacine Ould Moussa, et le secrétaire général du ministère de l’Industrie, Salah-Eddine Belbrik.
Dans une allocution prononcée à cette occasion, M. Rezig a affirmé que son département était disposé à accompagner les industriels dans la promotion de cette filière, appelant tous les acteurs à œuvrer pour la rendre compétitive localement et internationalement.
Soulignant l’importance de cette activité dans la diversification de l’économie nationale et l’accroissement des rentrées de devises, dues à la bonne qualité du cuir algérien, le ministre a invité les hommes d’affaires à investir dans les atouts qu’offre ce secteur pour s’implanter. une industrie moderne et développée qui répond aux exigences actuelles du marché du cuir et de la chaussure et permet d’exporter le produit national dans le monde entier.
Selon le ministre, une grande partie des matières premières est disponible localement et des efforts sont faits pour assurer la disponibilité des intrants nécessaires, qui sont actuellement importés, pour augmenter le taux d’intégration.
Selon les chiffres fournis par M. Rezig sur la base des données du CNRC, ce secteur compte actuellement 2004 entreprises actives dans le domaine de la production de chaussures industrielles et artisanales (712 personnes morales et 1292 personnes physiques), et 314 entreprises dans le domaine de la production de chaussures . vêtements en cuir (224 personnes morales et 90 personnes physiques).
Or, le nombre réel d’opérateurs dans ce domaine est d’environ 5.000 opérateurs, y compris des producteurs dont l’activité n’est pas déclarée, a indiqué le ministre qui a insisté sur l’impératif de leur intégration dans le marché officiel afin de bénéficier des avantages accordés dans ce domaine. .
Selon lui, porter le nombre d’opérateurs de ce secteur à plus de 8.000 entreprises devrait permettre d’atteindre l’autosuffisance et contribuer fortement à la croissance des exportations nationales de maroquinerie et de chaussures.
La capacité de production (théorique) existante au niveau national s’élève à 145 millions d’unités contre une demande nationale qui fluctue entre 80 et 120 millions d’unités par an, ont indiqué les fabricants de chaussures lors d’une réunion de coordination avec le ministre.
Les exportations de chaussures fabriquées localement ont atteint près de 80.000 paires d’une valeur de 100.000 dollars en 2021 et les dix premiers mois de 2022. Les importations de chaussures ont chuté de 44 % en volume et de 33 % en valeur.
Les importations de chaussures de sport ont chuté de 95% en volume et de 83% en valeur, a déclaré M. Rezig, alors que le secteur a été relancé après que plusieurs fabricants des 15 wilayes ont repris leurs activités.
En ce sens, le ministre a invité les participants à formuler des recommandations pour dynamiser davantage ce secteur lors de ces journées portes ouvertes, qui comprennent des conférences et des ateliers techniques et d’orientation.
D’autre part, M. Rezig a annoncé l’organisation d’une journée portes ouvertes nationale dédiée à l’habillement et au textile durant la troisième semaine de ramadan, au cours de laquelle se tiendra une exposition de vente directe au consommateur à des prix « raisonnables ».
De son côté, le ministre de l’Industrie, Ahmed Zeghdar a relevé, dans un discours lu en son nom par le SG du ministère, l’importance de cette activité dans la création de richesse et l’apport de plus de valeur à l’économie nationale. , rappelant l’installation d’un comité national en juin 2022 et l’organisation des rencontres nationales du cuir en janvier dernier.
Dans le même contexte, il a jugé nécessaire d’élever le niveau de coordination entre les différents secteurs pour créer et soutenir les petites et moyennes entreprises (PME) de la filière cuir, d’autant plus que la stratégie mise en œuvre vise à créer 500.000 emplois dans ce secteur. créneau d’activité.
De son côté, le président du Pôle Chaussure et Cuir, Mustapha Benammar a salué les décisions prises pour protéger les opérateurs de ce secteur, rappelant la relance de 40 entreprises fermées pour proposer des produits de qualité, capables de concurrencer les étrangers.