Le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, a déclaré vendredi que, malgré la situation de crise qui prévaut en Libye, l’optimisme reste suffisant quant au règlement de la situation, compte tenu de la « volonté sincère » manifestée par les groupes de travail libyens. défendre l’intérêt suprême de ce pays.
Dans son allocution à la réunion de haut niveau de l’Union africaine (UA) sur la Libye, à la veille du 36e Sommet des chefs d’État et de gouvernement de l’UA, lue en son nom par le Premier ministre, Aïmene Benabderrahmane, le président de la République a indiqué que « la phase dangereuse d’instabilité politique et sécuritaire, le blocage du processus de négociation et la scission institutionnelle, mettent à l’épreuve tous les acquis obtenus dans le processus de résolution de la crise dans ce pays voisin, compte tenu de la gravité des répercussions sur la sécurité et la stabilité des pays voisins et de la région du Sahel ».
« Malgré les inquiétudes suscitées par la situation de crise, l’optimisme demeure face à la volonté affichée par les parties libyennes de surmonter les difficultés et de défendre l’intérêt ultime de la patrie », a déclaré le président Tebboune, exprimant son souhait de voir « la combinaison des Africains ». et les efforts internationaux ont un impact sur le terrain, en relançant le processus de règlement pacifique entre les belligérants libyens ».
Le président de la République a salué, à cet égard, les efforts « intensifs et inlassables » déployés en faveur de la réconciliation en Libye, saluant « la nouvelle dynamique lancée récemment pour activer le processus de dialogue inter-libyen et lancer des initiatives de dialogue entre les Frères libyens visant à rapprocher les points de vue, à établir une confiance mutuelle et à élargir le consensus ».
Parmi ces mesures positives, il a cité « le retour du Comité militaire mixte 5+5 aux réunions après une longue pause pour suivre la mise en œuvre des décisions convenues sur le retrait des mercenaires et des combattants étrangers, le cessez-le-feu et l’échange de prisonniers », a-t-il poursuivi.
Il a souligné, à cet égard, que « l’Algérie a toujours exprimé son rejet de la logique de la force », rappelant son appel constant « à promouvoir le dialogue et la réconciliation entre toutes les composantes du peuple libyen », en plus de « condamner l’ingérence étrangère dans affaires intérieures de ce pays frère et l’implication de plusieurs parties étrangères dans la violation de l’interdiction d’importer des armes ».
L’Algérie réitère son appel aux parties étrangères au respect de la souveraineté, de l’intégrité territoriale de la Libye et de la souveraineté de ses décisions, guidée par la conviction que « la solution durable, globale et définitive à la crise ne passe que par un processus qui consacre le principe d’appropriation nationale . , préservant l’unité de la Libye et sa souveraineté sur tous ses territoires », a ajouté le président de la République.
« L’Algérie n’empêchera pas les efforts, au sein du groupe des pays voisins de la Libye, en collaboration avec les organisations régionales et internationales compétentes, pour permettre aux Libyens de réaliser les priorités de cette étape importante pour le maintien de la sécurité et de la stabilité. des pays voisins, directement touchés par la situation dans ce pays », a-t-il dit.
Face à la « concordance et complémentarité » des priorités de la situation actuelle, l’Algérie insiste sur le « traitement impératif des défis en suspens en unifiant les institutions militaires et financières de la Libye », manifestant du même coup son « incapacité à contribuer à l’aboutissement du processus de réconciliation nationale libyenne, en collaboration avec l’UA pour trouver un terrain d’entente, le renforcement de l’unité nationale interne, capable de permettre à la Libye de retrouver la place qui lui revient sur la scène internationale ».
« L’Algérie est pleinement convaincue que les Libyens sauront surmonter ces conditions difficiles et sauront concrétiser la volonté et la souveraineté du peuple libyen, toutes les croyances conjuguées, à savoir l’élection de ses dirigeants et représentants et la planification de la avenir de leur pays. sans pressions ni dictatures », conclut le président Tebboune.
Il est rappelé que le Premier ministre est arrivé vendredi à Addis Abeba en Ethiopie pour participer, en sa qualité de représentant du Président de la République, aux travaux du 36ème Sommet des Chefs d’Etat et de Gouvernement de l’UA, organisé sous le slogan « Accélérer la mise en œuvre de la Zone de libre-échange continentale africaine (AfCFTA) », à laquelle participent 34 pays et 51 délégations.