La capitale sénégalaise, Dakar, accueille jeudi et vendredi le deuxième sommet sur le financement des infrastructures en Afrique, avec la participation du Premier ministre, M. Aïmene Benabderrahmane, en tant que représentant du président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune.
Organisé par la Commission de l’Union africaine (UA), l’Agence de développement de l’UA (AUDA-NEPAD) et le Sénégal, l’actuel président de l’UA, sous le slogan « Maintenir l’élan vers une infrastructure de classe mondiale en Afrique », ce sommet vise encourager le financement public, privé et mixte des projets d’infrastructures prioritaires.
Les participants devront examiner les moyens de susciter l’intérêt du secteur privé pour les projets d’infrastructures régionales et de mobiliser les financements pour la réalisation de ces projets.
En février 2021, les chefs d’État et de gouvernement de l’UA ont adopté un plan d’action dans le cadre du programme de développement des infrastructures en Afrique, notamment dans les régions frontalières, dans les domaines des transports, de l’énergie, des technologies de l’information et de la communication et des ressources en eau.
Le programme prévoit 69 projets d’infrastructures prioritaires à réaliser d’ici 2030, accompagnés d’un plan de mise en œuvre et d’une stratégie de financement.
Les engagements de financement des infrastructures en Afrique s’élèvent à 81 milliards de dollars en 2020, soit une baisse de 4 milliards de dollars par rapport à 2019, en raison des répercussions de la pandémie de coronavirus (Covid-19).
Sur un total de 85 milliards de dollars dépensés pour le développement des infrastructures en Afrique en 2019, 22,5 milliards de dollars ont été alloués à l’Afrique de l’Ouest, suivie de l’Afrique de l’Est (16,3 milliards de dollars) et de l’Afrique du Nord (15,1 milliards de dollars).
Le Consortium pour les infrastructures en Afrique (ICA) est une initiative visant à accélérer les besoins pressants du continent pour soutenir la croissance économique et le développement.
La Banque africaine de développement (BAD) abrite le secrétariat du Consortium dont les membres actuels sont : les pays du G7 (Canada, France, Allemagne, Italie, Japon, Royaume-Uni et États-Unis d’Amérique), deux membres du G20 ( Espagne et Afrique du Sud), ainsi que des banques multilatérales de développement (Banque africaine d’import-export, Société financière africaine (AFC), Commission de l’Union africaine, Agence de développement de l’Union africaine-NEPAD, Banque ouest-africaine de développement (BOAD), Parlement, Commission de l’Union européenne , Banque européenne d’investissement (BEI), Banque islamique de développement (BID), Commission économique des Nations unies pour l’Afrique, Groupe de la Banque mondiale, Groupe Vinci et Banque africaine de développement (BAD).
Les communautés économiques régionales (CER) participent aux réunions de l’ACI en tant qu’observateurs.
==L’Algérie accorde une attention particulière aux infrastructures en Afrique==
L’Algérie accorde une attention particulière aux infrastructures, à l’indépendance énergétique et au développement durable, a souligné le Premier ministre lors d’un atelier organisé lors du Forum des affaires afro-américaines tenu en décembre dernier à Washington, sous le thème « Construire un avenir durable : des partenariats pour le financement ». des infrastructures de base en Afrique et la transition énergétique ».
Le Premier ministre a souligné les grandes étapes franchies par l’Algérie dans le domaine des réformes, initiées par le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, notamment en matière économique, avec la mise en place récente d’un nouveau système juridique et de règles réglementaires régissant les investissements.
Ce nouveau système a produit des résultats en peu de temps, comme en témoigne le grand intérêt manifesté par de nombreux opérateurs, entreprises et partenaires internationaux, qui souhaitent investir en Algérie et bénéficier du nouveau climat d’investissement et des autres avantages offerts par le marché algérien, en particulier en termes de faibles coûts énergétiques, de main-d’œuvre qualifiée et d’infrastructures de transport étendues par divers moyens.
Cela s’ajoute à l’adhésion de l’Algérie à la Zone de libre-échange continentale africaine (AfCFTA) et à la Grande zone de libre-échange arabe (GZALE) et aux accords préférentiels liant l’Algérie à des partenaires internationaux, qui offrent aux investisseurs algériens des perspectives d’exportation prometteuses, a souligné M. Benabderrahmane. .
Convaincue de l’importance des infrastructures, l’Algérie a construit de nombreuses infrastructures de grande envergure dans un processus d’intégration régionale. Parmi ces infrastructures, il convient de mentionner l’autoroute Est-Ouest, la Transsaharienne et des dizaines de ports, aéroports et barrages, qui constituent tous une valeur ajoutée pour l’intégration régionale et continentale.
L’Algérie, qui poursuit sa politique de développement des infrastructures, notamment par l’extension du réseau de transport ferroviaire et la construction de plateformes logistiques, étudie actuellement un projet de construction d’une route reliant Tindouf (Algérie) à Zouérate (Mauritanie), susceptible de créer un véritable corridor économique entre l’Algérie et l’Afrique de l’Ouest.