La célébration de la Journée mondiale de la justice sociale lundi se concentre sur la recommandation d’un « agenda partagé » pour renforcer la solidarité mondiale et restaurer la confiance dans les gouvernements en « surmontant les obstacles et en ouvrant des opportunités pour la justice sociale », a déclaré l’ONU.
Par conséquent, cette journée est l’occasion de promouvoir le dialogue avec les États membres, les jeunes, les partenaires sociaux, la société civile, les organisations des Nations Unies et d’autres parties prenantes sur les actions nécessaires pour renforcer un contrat social fracturé par l’augmentation des inégalités, les conflits et l’affaiblissement des institutions qui pour protéger les droits des travailleurs, dit l’ONU.
Malgré ces crises multiples, il existe de nombreuses opportunités pour construire une coalition pour la justice sociale et débloquer davantage d’investissements dans des emplois décents, avec un accent particulier sur l’économie verte, numérique et de la santé, ainsi que sur les jeunes, écrit l’ONU.
« En outre, la pauvreté et les inégalités au sein des pays et entre les pays s’aggravent dans de nombreuses régions du monde. Les conséquences des crises économiques et sociales de ces dernières années ont été aggravées par la pandémie de Covid-19, les catastrophes naturelles provoquées par l’accélération du changement climatique, les tensions géopolitiques et les conflits armés ».
Au-delà des drames humains qui en résultent et des effets qu’elles ont sur le monde du travail, ces crises ont révélé à quel point les économies et les sociétés du monde sont interdépendantes et combien il est crucial, face à cette réalité, d’agir de manière concertée aux niveaux mondial, régional et national, a-t-il été ajouté.
« Il est plus urgent que jamais que le système multilatéral démontre son efficacité en contribuant à apporter, de manière plus efficace et cohérente, des solutions aux problèmes auxquels les populations sont confrontées au quotidien », selon l’ONU.
Ce sentiment d’urgence est partagé par de nombreux acteurs, dont le Secrétaire général de l’ONU qui, dans son rapport intitulé « Notre agenda commun », met en garde contre ce fossé grandissant et appelle à un « multilatéralisme plus inclusif et fonctionnel dans un réseau qui reconnecte mondialement solidaire et remodèle le contrat social entre les gouvernements et les citoyens ainsi qu’au sein de chaque société, ce nouveau contrat social doit être ancré dans les droits de l’homme considérés dans leurs multiples aspects ».
Dans cette perspective, le Secrétaire général de l’ONU a placé les valeurs fondamentales de l’OIT (Organisation internationale du travail) au centre du débat multilatéral.
Dans une déclaration à l’occasion de la Journée mondiale de la justice sociale, célébrée le 20 février de chaque année, le Directeur général de l’OIT, Gilbert F. Houngbo, a appelé à une dynamique mondiale pour aider à réduire et à prévenir les inégalités, soulignant que l’impact du Covid-19 , combinés aux bouleversements géopolitiques, à la crise économique et aux catastrophes naturelles, ont ralenti le progrès social.
« La justice sociale est fondée sur l’égalité des droits pour tous les peuples et sur la possibilité pour tous les êtres humains, sans discrimination, de bénéficier partout du progrès économique et social. Promouvoir la justice sociale ne consiste pas seulement à augmenter les revenus et à créer des emplois. C’est aussi une question de droits, de dignité et de liberté d’expression des travailleurs, ainsi que d’autonomie économique, sociale et politique », selon l’ONU.