Elle a ouvert la voie de la littérature et de l’enseignement universitaire aux femmes algériennes dans les années 1950 et a participé à l’émergence d’une littérature algérienne d’expression française, Assia Djebar, demeure une référence littéraire incontournable et un monument de la culture algérienne.
Disparue il y a huit ans, Assia Djebar, fut l’une des premières romancières algériennes et l’une des premières professeures d’histoire à l’université d’Alger après le recouvrement de l’indépendance, mais aussi la première écrivaine nordique-africaine élue à l’Académie française. en 2005.
Née le 30 juin 1936 à Cherchell, Fatma-Zohra Imalhayène, de son vrai nom, avait exprimé sa sensibilité de femme et militante de la cause nationale depuis 1956, participant à la grève décidée par l’Union générale des étudiants musulmans algériens (Ugema ) alors qu’elle était étudiante en France. Exclue de l’Ecole Normale Supérieure des jeunes filles et publie aussitôt son premier roman « La soif » (1957) suivi un an plus tard de « Les impatients ».
Il revient en Algérie en juillet 1962 pour enseigner l’histoire moderne et contemporaine de l’Algérie à l’Université d’Alger, publiant cette année-là « Les enfants du nouveau monde », puis « Les alouettes naïves », ancrées dans la guerre de libération nationale.
A la fin des années 1970, elle se tourne vers un autre mode d’expression artistique, le septième art, avec la réalisation de deux films consacrés à la lutte des femmes, « La Nouba des femmes du mont Chenoua », qui remporte le prix international. critiques à Venise en 1979, puis « La Zerda ou les chants de l’oublie », qui remporte le prix du meilleur film historique au Festival de Berlin en 1983.
« Les femmes d’Alger dans leur appartement » (1980), « Amour, fantasme » (1985), « Le Blanc de l’Algérie » (1996), « La Femme sans sépulture » (2002) ou encore le célèbre « Far de la Médina » (1991) fait partie des titres qui rassemblent toutes les luttes de libération qu’il a voulu mener et incarner.
En 1999, elle est élue à l’Académie royale de langue et littérature françaises de Belgique, tandis que le 16 juin 2005, Assia Djebar est élue à la 5e chaire de l’Académie française et devient la première écrivaine maghrébine à intégrer cette institution linguistique de référence. .
Elle a également remporté des prix internationaux pour la plupart de ses romans, dont le premier, « La soif » en 1962 et le dernier, « Nulle part dans la maison de mon père » publié en 2007. Elle reçoit également les honneurs de nombreuses universités en Allemagne, Autriche ou Canada.
Quelques mois après sa mort, le 6 février 2015, le « Grand Prix Assia-Djebar du roman » qui récompense les meilleurs romans écrits dans les trois langues, arabe, tamazight et français, a été créé en Algérie et reste l’un des romans littéraires les plus importants. récompenses du pays.