La subvention de l’Etat à l’huile de cuisine a atteint 108 milliards de Da sur les 11 premiers mois de 2022, soit le double du montant enregistré en 2021, a indiqué jeudi à Alger le ministre du Commerce et de la Promotion des exportations, Kamel Rezig.
« Ces chiffres ahurissants démontrent l’ampleur de l’intervention de l’État et l’écart soutenu pour maintenir les prix à la portée des citoyens », a déclaré M. Rezig lors d’une séance plénière à l’Assemblée populaire nationale (APN) consacrée aux questions orales, présidée par le député Président de l’Assemblée, Rabah Belkhiri.
Selon les chiffres présentés par le ministre, la valeur des subventions de l’État pour maintenir la stabilité des prix des huiles alimentaires est passée de 852 millions de Da en 2019 à 3,205 milliards de Da en 2020, puis à 57 milliards de Da en 2021, avant d’atteindre 108 milliards de Da Oui. milliards Oui au cours des 11 premiers mois de 2022.
Cette tendance à la hausse est due aux répercussions de la pandémie de coronavirus qui a affecté, à l’échelle mondiale, la circulation des marchandises et les prix des produits alimentaires, dont l’huile de soja brute, selon les explications fournies par le ministre du Commerce en réponse. . à une question du député Ali Mounsi (Indépendants) concernant les mesures prises pour assurer l’approvisionnement du marché en matières premières, notamment en huile alimentaire et en sucre.
En 2011, un décret a été promulgué par lequel l’État a plafonné les prix de l’huile alimentaire (soja) et du sucre blanc raffiné pour couvrir la différence de prix si la facture de production dépasse le prix plafonné.
M. Rezik a également tenu à souligner que les agents de contrôle du secteur du Commerce ont été « mobilisés » pour assurer la stabilité des prix codés d’un certain nombre de produits alimentaires, et pour lutter contre les pratiques malhonnêtes de certains commerçants qui osent des impositions non réglementées. . les prix des produits subventionnés, dont le pain, le sucre, l’huile et le lait.
Au premier semestre 2022, environ 643.929 interventions ont été enregistrées dans le cadre de la lutte contre l’application de prix dérégulés aux produits de consommation, dont 216.367 interventions concernant le sucre et l’huile, permettant d’établir 12.809 infractions et 110.000 procès-verbaux (PV) . ), outre la saisie de marchandises d’une valeur de 281 millions de Da, et un montant total de non-facturation de l’ordre de 9,6 milliards de Da, selon le ministre.
Concernant le prochain Ramadan, toutes les mesures ont été prises pour assurer un approvisionnement régulier en produits de base, avec la coordination des Ministères du Commerce, de l’Industrie, de l’Agriculture et de l’Intérieur et de toutes les forces de sécurité.
A la question du député Mohamed Mansouri (RND) concernant la hausse des prix de certains produits et matériaux de construction subventionnés dans certaines wilaye frontalières, le ministre a indiqué que le secteur a mis en place une série de mesures de régulation du marché, encadrant le plafond légal de prix et coordination avec les services de sécurité pour éradiquer la spéculation illicite, notamment par le contrôle des entrepôts et des chambres froides.
Concernant les matériaux de construction, M. Rezig a révélé l’ouverture d’une enquête nationale par les services de son département, sur les facteurs de la hausse des prix, notamment du fer, rappelant que les prix de ce matériau restent soumis aux règles. de la demande et de l’offre.
En réponse à la question du député Abdelouahab Yagoubi (MSP) concernant la décision de fermer certains cabinets de conseils juridiques et comptables, le ministre a précisé que cette décision a été prise à la suite d’une enquête qui a révélé plusieurs délits, dont l’exercice d’une profession réglementée sans autorisation .
Cette enquête a concerné 283 opérateurs économiques dans ce domaine, dont 34 opérateurs étrangers.
L’enquête nationale s’est soldée par l’établissement de 103 amendes et 108 poursuites judiciaires à l’encontre des contrevenants, outre la fermeture administrative de cinq (5) magasins commerciaux.
Après l’expiration de la sanction de fermeture, ajoute le ministre, les entreprises ont repris leur activité tout en restant soumises à des procédures de contrôle par les services compétents.
Répondant à la question du député Boudjelthia Nassir (FLN) sur les marchés de gros dans la wilaya de Chlef, le ministre a affirmé que la consolidation des structures commerciales est l’une des priorités du secteur.