Le ministre de l’Agriculture et du Développement rural, Mohamed Abdelhafid Henni, a indiqué jeudi à Alger que le Forum économique de Davos a classé l’Algérie, dans son dernier rapport, parmi les pays « leaders » au monde en matière de sécurité alimentaire grâce à sa production nationale.
Dans une allocution prononcée lors des travaux de la rencontre Gouvernement-Walis, dont l’ouverture a été présidée par le Président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, au Palais des Nations, sous le thème « Développement local : bilan et perspectives » , M. Henni s’est félicité des résultats du plus récent rapport du Forum économique de Davos, publié le 17 janvier (il y a deux jours), dans lequel le Forum a affirmé le classement de l’Algérie parmi les premiers pays du monde en matière de sécurité alimentaire à travers production.
Dans ce contexte, le rapport souligne, selon M. Henni, que la part de la production agricole par habitant « a doublé ces deux dernières années, grâce à l’efficacité du modèle agricole adopté par les pouvoirs publics ».
Les résultats de ce rapport s’ajoutent à ceux conclus par l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), qui avait classé l’Algérie au premier rang au niveau arabe et africain pendant trois années exécutives (2020, 2021 et 2022). ), en termes d’atteinte des Objectifs de développement durable des Nations unies dans le domaine de la sécurité alimentaire, ajoute le ministre.
En ce sens, M. Henni a estimé que les changements depuis 2020 à tous les niveaux « confirment la vision prospective du président de la République, qui comprenait la nécessité de mettre en œuvre un plan urgent de modernisation de l’agriculture, parmi les 54 engagements de son, pour assurer la sécurité alimentaire, répondre aux besoins nationaux et mettre fin à la dépendance alimentaire ».
Dans son allocution, le ministre a évoqué les mesures prises dans le domaine du foncier agricole, notamment l’octroi d’un portefeuille foncier à l’Office de Développement de l’Agriculture Industrielle dans les Terres Sahariennes (ODAS), d’une superficie estimée à 233.000 hectares pour au profit de 210 investisseurs.
Dans le cadre de la transformation du droit de jouissance perpétuelle en concession conformément à la loi N 10-03, le ministre a fait état de 186.214 actes dressés sur un total de 190.014 dossiers conformes (98%), soit une superficie totale de 2.139.358 hectares.
Concernant la circulaire interministérielle n°. 750 concernant l’exploitation des terres agricoles sans titres, 13.229 cas d’agriculteurs exploitant une superficie de 151.526 hectares au niveau de 21 wilayes ont été recensés.
Dans cette affaire, M. Henni a qualifié la décision du président de la République d' »historique », car elle permettra de régulariser la situation des agriculteurs en question, qui la subissent depuis longtemps », rappelant que « ces derniers et leurs familles ont travaillé dans ces exploitations pendant des décennies sans titres ».
L’opération débutera en février prochain, selon le premier responsable du secteur.
En matière de développement local, un programme ambitieux d’aménagement de 100.000 hectares dédiés aux arbres fruitiers (2023-2025) a été récemment mis en place, permettant ainsi de valoriser les zones inexploitées, notamment dans les steppes et les montagnes.
Le ministre a également insisté sur l’importance du plan de réhabilitation et d’extension du barrage vert décidé par le président Tebboune en août 2020 afin d’insuffler une dynamique économique locale capable d’améliorer les revenus de la population et d’apporter une valeur ajoutée à l’économie nationale.
Le projet couvre une superficie de 3,5 millions d’hectares (20 km de large et 1500 km de long) et touche 13 wilaye, 183 communes et près de 800 communes et 7 millions d’habitants soit 18% de la population.
Cette nouvelle approche de la réhabilitation de ce méga-projet consiste à impliquer les communautés locales dans la lutte contre la désertification dans toutes ses dimensions et à étendre la superficie totale à plus de 5,4 millions d’hectares d’ici 2030 ». selon les explications des ministres.