Le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune a annoncé jeudi que les réserves de change dépassent les 60 milliards de dollars, alors que la croissance économique a enregistré un taux de 4,1% en 2022 et devrait atteindre 5% en 2023.
Dans son discours d’ouverture de la rencontre gouvernement-walis, au Palais des nations (Alger), le président Tebboune a évoqué les indicateurs positifs et les résultats obtenus ces trois dernières années, grâce à la mise en œuvre de la stratégie de développement et « la participation des walis pour résoudre les problèmes qui empêchaient les entreprises, pour des raisons bureaucratiques ou des vides juridiques ».
Parmi ces résultats qui ont permis de créer « une nette dynamique économique et sociale » en Algérie, le président de la République a cité « la réduction de la facture des importations d’un montant allant de 36 milliards USD à 38 milliards USD contre 63 milliards USD par an à cause de la surfacturation et du gaspillage des deniers publics ».
« Nous avons réussi à réduire les importations sans priver le citoyen » des différents besoins, a souligné le président Tebboune, assurant qu' »il n’y a plus d’importations déguisées ».
La consolidation des importations « se poursuit parce qu’il y a encore des importations exagérées », a-t-il dit, rappelant que l’économie est bâtie sur la production et non sur les importations.
Parmi les autres résultats positifs réalisés sur le plan économique, le Président de la République a mentionné l’augmentation des exportations hors hydrocarbures. « Nous avons pu, pour la première fois, augmenter les exportations de 1,7 milliard de dollars en 2019 à 5 milliards de dollars en 2021, puis à 7 milliards de dollars en 2022, soit une croissance annuelle de 30% », a-t-il déclaré.
Le président Tebboune a également mis en exergue les fondements de la nouvelle gouvernance qui seront renforcées par la diversification des sources de financement et l’amélioration des modes de gestion.
Grâce aux efforts des Gallois, « entre 600 et 700 micro, petites, moyennes et grandes unités économiques ont été créées en peu de temps, contribuant au développement local », a ajouté le président de la République, exhortant les Gallois à « se libérer ». sans hésitation » et « faire preuve d’initiative et d’audace », d’autant que cette étape est « celle des enjeux stratégiques de sécurité énergétique, alimentaire et hydrique ».
« Les méthodes de gestion ne sont pas figées, il ne faut pas attendre les instructions centrales », a lancé le président Tebboune aux walis de la République.
Selon lui, le wali est comme un « chef de gouvernement dans sa wilaya ».
Le président Tebboune a affirmé que l’année 2023 sera « marquée par l’accélération de la mise en œuvre des projets et le renforcement des acquis », ajoutant que ce sera aussi « celle de l’amélioration des conditions de vie du citoyen qui reste au sommet ». de nos priorités et du service public, de la valorisation foncière et de l’aménagement du territoire agricole, en favorisant la création d’entreprises et d’emplois ».
Par ailleurs, l’année 2023 sera l’année « de l’efficacité, de l’amélioration du niveau de vie et du pouvoir d’achat et de la réduction de l’inflation », a-t-il souligné, ajoutant que l’Etat s’emploie à protéger le citoyen contre les répercussions économiques mondiales.
Le président de la République a également admis que les salaires étaient « insuffisants », précisant que « le seuil salarial sera relevé pour atteindre 47% fin 2023 et début 2024 ».
Il a rappelé que l’année en cours verra le lancement de la première sucrerie en Algérie et la première production nationale d’huile alimentaire (100% algérienne) « sous la protection de l’Etat et de la loi ».
Concernant les fonds thésaurisés hors des banques, M. Tebboune a demandé à leurs détenteurs de les déposer rapidement auprès des banques. « Je lance un dernier appel à ceux qui ont accumulé de l’argent chez eux pour qu’ils le déposent dans les banques », a-t-il déclaré. Il a rappelé à cet égard que l’Etat « a donné de nombreuses garanties pour protéger le citoyen et l’économie nationale », ajoutant que les banques ont intégré la finance islamique.