Le ministre de la justice, garde des sceaux, Abderrachid Tabi, a présenté, jeudi, le projet de loi portant prévention et lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme devant la commission des affaires juridiques et administratives du Conseil de la nation.
Dans sa présentation à la commission spécialisée du Conseil de la Nation, en présence de la ministre des Relations avec le Parlement, Besma Azouar, M. Tabi a précisé que ce projet de loi modifiant et complétant la loi 05-01 du 6 février 2005 portant La prévention et la lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme « s’inscrivent dans le cadre de l’adaptation de la législation nationale à la nouvelle donne internationale et de l’adaptation du système juridique aux traités et conventions ratifiés par l’Algérie ».
Il s’agit d’un mécanisme pour protéger l’économie nationale et le système financier et bancaire contre ce crime dangereux, a-t-il ajouté.
Ce projet complète les dispositions du projet de loi portant modification et complément du Code pénal, soumis à l’examen du Secrétariat Général du Gouvernement, et qui qualifie d’acte terroriste le financement de la prolifération des armes de destruction massive et fixes punitions d’armes. subi », a souligné M. Tabi.
Ce projet de loi est divisé en 5 grands axes, dont certains portent sur la révision de certains termes pour « plus de précision », définissant les obligations des acteurs impliqués dans l’opération de prévention et de lutte contre le blanchiment d’argent, le financement du terrorisme et la prolifération des armes de destruction dans le tableau, a-t-il souligné.
Le projet prévoit également « des sanctions administratives appliquées aux sociétés financières, aux institutions et aux professions non financières, telles que les avocats, les notaires, les commissaires-priseurs, les gérants ou leurs assistants en cas de non-respect de leurs obligations, et les oblige à signaler tout soupçon transaction à l’organisme spécialisé » .
Il a souligné la nécessité pour les associations et les organisations à but non lucratif de respecter les règles de conduite prudente, notamment en ce qui concerne l’acceptation de dons et d’aides financières provenant de sources inconnues et d’activités suspectes, de personnes et d’entités, d’organisations ou de structures dont l’implication avait été avérée à l’intérieur ou à l’extérieur du territoire de la République dans des activités liées à des crimes terroristes, ainsi que le refus d’accepter de l’argent liquide sans autorisation du ministère des Tutelles.
Le texte prévoit également que si l’infraction principale n’est pas prouvée, l’action en justice sera fondée sur l’infraction de blanchiment d’argent comme infraction principale.
La loi a été récemment adoptée par les membres de l’APN.