Le ministre de la Communication, M. Mohamed Bouslimani, a affirmé, mardi, à Alger, que le projet de loi organique sur l’information renforce la liberté de la presse conformément à la Constitution et consacre le droit du citoyen à une information objective.
Présentant le projet de loi à la Commission de la culture, de la communication et du tourisme au sein de l’Assemblée populaire nationale (NAP), le ministre de la Communication a indiqué que « la liberté de la presse fait partie des libertés publiques garanties par la Constitution, notamment par articles 54 et 55, relatifs aux traités internationaux ratifiés par notre pays », soulignant que ce projet de loi « intervient pour traduire les dispositions de la Constitution, afin de réglementer l’activité des médias et consacrer le droit du citoyen à une information vraie et objective » .
Les nouvelles dispositions incluses dans le projet, ajoute le ministre, portent sur le renforcement des différentes composantes médiatiques.
Ainsi, dans le volet presse écrite et électronique, le projet de loi prévoit « la mise en place du régime déclaratif qui repose sur l’application simplifiée en vue de créer des médias de masse, en lieu et place du régime d’agrément actuellement en vigueur ».
Le texte de loi prévoit également la création d’une Autorité de régulation des médias écrits et électroniques, respectivement « une autorité publique jouissant de l’autonomie financière et remplissant les missions de régulation de l’activité des médias écrits et électroniques », poursuit le ministre .
S’agissant du domaine de l’audiovisuel, M. Bouslimani a rappelé que le projet de loi prévoit la modification du statut de l’Autorité de régulation de l’audiovisuel (ARAV), lui conférant un caractère spécifique, tout en élargissant ses missions à la régulation et au contrôle des communications audiovisuelles. services. à travers le filet.
Le ministre a également indiqué que ce projet avait à l’esprit la garantie d’une pratique professionnelle dans les médias de masse qui assure un équilibre entre la liberté journalistique et la responsabilité professionnelle, en établissant des garanties qui consacrent le droit du journaliste à la liberté d’expression et de recherche d’information, en en plus d’accorder au journaliste une protection légale de ses œuvres et de préserver son droit de ne diffuser aucune information ou article ou œuvre ayant subi des modifications substantielles sans son consentement ».
Ce projet de loi, ajoute M. Bouslimani, « renforce le droit des journalistes d’accéder à l’information et de protéger leurs sources en reconnaissant leur droit au secret professionnel et en obligeant les organisations à faciliter leur accès à l’information » et « promeut l’activité journalistique en identifiant les notions de cette activité, la définition de la notion de journaliste professionnel et l’exigence d’un ensemble de conditions d’obtention de cette qualité, obligeant en même temps les médias à recruter des journalistes professionnels à la rédaction et à améliorer leur niveau par une formation continue », soulignant. qu’un intérêt « sera porté à la définition des différents types d’activité journalistique dans les statuts de cette profession ».
Le ministre de la Communication a également précisé que le texte de loi « prévoit de sanctionner toute forme de violence ou d’intimidation dans l’exercice par le journaliste de ses fonctions », et fait « obligation envers les médias de souscrire à une assurance politique. au profit de tout journaliste déplacé dans des zones pouvant mettre sa vie en danger et lui accorder le droit de refuser de travailler en l’absence de ce dernier, sans que son refus constitue une violation de ses obligations professionnelles ».
Concernant la lutte contre les pratiques irresponsables, le premier responsable du secteur a indiqué que le projet de loi organique règle ce détail en suggérant la création d’un conseil supérieur d’éthique et de déontologie, qui est chargé de la régulation, de l’intervention et de la rédaction d’un livre. permettant l’adoption d’une pratique journalistique responsable et contribuant à la promotion de l’autorégulation.
Ce texte évoque également la transparence du financement des médias, notamment audiovisuels, dont une partie a été dominée, selon le ministre, par « des intrus, détenteurs d’argent sale et bénéficiaires de financements extérieurs, ce qui nécessite de définir les règles et garanties, qui obligent à déclarer l’origine des fonds investis et ceux nécessaires au fonctionnement des institutions médiatiques, attestant en même temps la possession d’un capital purement national ».