Le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, Ramtane Lamamra, a souligné, jeudi, à Brazzaville, l’engagement du président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, à poursuivre les efforts pour faire avancer concrètement les négociations gouvernementales visant à réformer la sécurité de l’ONU. Le Conseil et la réalisation d’un ordre international plus représentatif, juste et équilibré, est-il précisé dans un communiqué du ministère.
Participant à Brazzaville à la réunion ministérielle du Comité des dix de l’Union africaine (UA) sur la réforme du Conseil de sécurité des Nations unies, M. Lamamra s’est félicité dans son discours du « soutien fort et croissant à la position de l’Afrique au niveau international » .
Les délibérations de la réunion ont porté sur l’évaluation des progrès réalisés dans le processus de négociations sur la réforme du Conseil de sécurité, à la lumière des efforts déployés pour promouvoir la position africaine unifiée qui insiste sur la nécessité de permettre au continent d’obtenir deux sièges permanents au sein de l’organe onusien et d’augmenter sa représentativité dans la catégorie des sièges non permanents, de trois à cinq sièges, conformément au contenu du « Consensus d’Ezulwini » et de la « Déclaration de Syrte ».
Le président Tebboune « s’engage à travailler de concert avec ses frères africains, les dirigeants des pays membres du Comité, pour maintenir cet élan et poursuivre les efforts pour réaliser des progrès concrets dans les négociations gouvernementales visant à réformer le Conseil de sécurité et à parvenir à une représentation plus représentative , un ordre international plus juste et plus équilibré, notamment dans le contexte des conséquences de la crise internationale actuelle, qui porte en germe la formation de nouveaux rapports de force sur la scène internationale », a déclaré le chef de la diplomatie algérienne.
M.Lamamra a également noté avec satisfaction la proposition du Président et des membres du Comité concernant la tenue de la prochaine réunion ministérielle du Comité des Dix à Alger, « un événement qui devrait coïncider avec l’adhésion de l’Algérie, car un non – membre permanent du Conseil de sécurité des Nations unies », indique le communiqué.
Le ministre des Affaires étrangères a réitéré, poursuit la même source, « l’engagement du président Abdelmadjid Tebboune que l’Algérie œuvrera pour représenter le continent au sein du Conseil, mais aussi pour faire entendre sa voix et ses revendications ».
« En attendant l’achèvement de l’opération de réforme et la réponse aux demandes du continent de manière globale, il appartient aux États africains d’unifier leurs rangs et leurs paroles au niveau international, tel étant l’objectif stratégique que l’Algérie propose de promouvoir en coordination avec les frères ses Africains à travers le +Processus d’Oran+ », a ajouté la même source.
La réunion, placée sous le patronage et en présence du président de la République du Congo, Denis Sassou-Nguesso, a vu la participation de plusieurs ministres et hauts responsables des pays membres du C10, ainsi que de hauts représentants. de l’Union Africaine (UA) et des Nations Unies.
En marge de la réunion ministérielle, M. Lamamra a eu des entretiens bilatéraux avec le président du C10, le ministre des Affaires étrangères de la République de Sierra Leone, ainsi que son homologue de la Guinée équatoriale et le commissaire de l’UA aux affaires politiques, à la paix et à la paix. Sécurité.
Créé en 2005, le C10 est composé de 10 États africains et vise à renforcer et à soutenir la position africaine unifiée dans les négociations gouvernementales en cours à l’ONU sur la réforme du Conseil de sécurité.