La présidente de la Haute Autorité pour la transparence, la prévention et la lutte contre la corruption, Salima Mousserati, a déclaré, lundi, à Alger, que la mise en œuvre de la stratégie nationale élaborée par son instance et qui doit être lancée d’ici la fin du premier trimestre de l’année en cours, nécessiterait le soutien de toutes les forces vives et actives de l’entreprise.
Invitée au Forum de la radio algérienne, Mme Mousserati a déclaré que « la réussite de cette stratégie, qui est indissociable du processus intégré de mise en œuvre et de suivi des mesures visant à renforcer la transparence et la lutte contre la corruption au niveau institutionnel et sociétal, nécessite l’accompagnement de toutes les forces vives et des différents acteurs de la société ».
La stratégie repose sur « cinq axes fondamentaux, parmi lesquels notamment la moralisation de la vie publique, le renforcement de la transparence, la récupération des avoirs, le renforcement des compétences des organes de contrôle, de la société civile et des médias », a-t-elle expliqué.
La Haute Autorité de prévention de la corruption a reçu 466 saisines concernant des affaires de corruption, qui seront examinées par « une cellule de veille composée d’avocats et d’experts dans divers domaines économiques », a-t-elle poursuivi.
Et il convient de mentionner, dans le même contexte, le lancement de plusieurs plateformes électroniques de réception des déclarations citoyennes et des déclarations de patrimoine, à travers lesquelles la « contribution citoyenne dans la lutte contre la corruption » est sollicitée.
Mme Mousserati a rappelé que la Constitution de 2020 a encore renforcé le dispositif juridique et institutionnel lié à la transparence, à la lutte et à la prévention de la corruption, élevant l’instance nationale de prévention au rang d’instances de contrôle, tout en lui conférant des prérogatives plus importantes.
Au niveau international, Mme Mousserati est revenue sur la contribution de l’Algérie à l’élaboration et à la ratification de plusieurs conventions régionales et internationales, exprimant son souhait que l’expérience algérienne en matière de lutte et de prévention de la corruption soit un « modèle à suivre au niveau régional et international ».