Environ 16 stations d’épuration actuellement en construction seront équipées, à moyen terme, d’un dispositif de traitement tertiaire permettant d’augmenter le potentiel de réutilisation de l’eau dans divers secteurs, a-t-on appris auprès de l’Office national de l’assainissement (ONA).
Ces réalisations, inscrites dans un plan d’action national pluriannuel, en cours de mise en œuvre, permettront de consolider la dotation actuelle, qui s’élève à un volume de 1,16 milliard de m3 d’eaux usées, par une contribution supplémentaire de 140 millions de mc/ année, précise la même source, notant que la mise en place de ces ouvrages s’inscrit dans l’exécution de la stratégie nationale globale d’utilisation des eaux non conventionnelles dont l’objectif est de faire face au stress hydrique.
Dans ce chapitre, l’ONA, rappelant l’instruction du Président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, lors du dernier Conseil des Ministres, concernant la relance et la mise en service de tous les projets de station d’épuration en vue de son exploitation en irrigation, a souligné que les eaux non conventionnelles, telles que le dessalement de l’eau de mer et les eaux usées traitées produites par les stations d’épuration, sont « des réponses aux impératifs de sécurité hydrique et alimentaire et aux besoins de développement multisectoriel, agricole et industriel notamment ».
A ce titre, les mêmes services attestent que la mise en place d’un système de traitement tertiaire est en cours « dans ses dimensions réglementaires, organisationnelles, institutionnelles et opérationnelles » et ce à travers un plan d’action national pluriannuel, en cours d’exécution.
« Les études de maturation ont été lancées, ainsi que l’étude générale pour la réutilisation des eaux usées épurées à usage agricole et industriel », assure l’ONA, précisant que l’objectif est « la mise en place de la carte nationale de réutilisation par bassin hydrographique qui prend compte du bilan hydrique, de la vocation et de la spécificité du territoire ».
La même source a assuré que les pouvoirs publics ont mis en place un arsenal législatif, réglementaire et normatif par rapport à ce volet pour « encadrer et favoriser la réutilisation des eaux usées traitées à des fins agricoles et de prévention sanitaire et de protection de l’environnement ».
Un ambitieux programme d’investissements dans le domaine de l’assainissement a été mené en Algérie, matérialisé notamment par l’extension du parc de stations d’épuration existantes, pour atteindre plus de 200 infrastructures en fonctionnement, épurant un volume de 1,16 milliard de mètres cubes d’eaux usées, correspondant à 17 millions d’équivalents habitants, selon les données de l’ONA.
Ce parc, actuellement en voie d’agrandissement, atteindra, d’ici 2030, une capacité de traitement estimée à 2 milliards de mètres cubes, affirme-t-on.
Cette réserve d’eau sera mise à la disposition du secteur agricole pour « une réutilisation sans restriction dans l’agriculture, pouvant couvrir les besoins d’irrigation d’une surface agricole utile de 160.000 ha », selon l’Office.
Le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, a ordonné, dimanche, lors de la réunion du Conseil des ministres, « d’élaborer un plan de généralisation des stations de dessalement d’eau de mer sur toute la bande côtière, ainsi que la relance et mise en service. de tous les projets de stations d’épuration au point mort au niveau de la wilayah, pour les exploiter pour l’irrigation au lieu d’utiliser les eaux souterraines ».