ALGER-Les élections municipales partielles du 15 octobre dans les wilayas de Béjaïa et de Tizi-Ouzou marqueront l’année 2022 en sécurisant six communes avec des assemblées populaires élues, contribuant ainsi à leur stabilité et ouvrant de nouvelles perspectives de développement pour ces communautés de base.
Sur les six communes visées par ces élections partielles, quatre font partie de la wilaya de Béjaïa et deux de Tizi Ouzou. Il s’agit des communes d’Akbou, Toudja, Feraoun et M’cisna, dans la première, et Ait Mahmoud et Ait Boumahdi, dans la seconde.
Les communes concernées n’ont pas été dotées d’Assemblées élues lors des élections de novembre 2021 faute de candidats, et pour éviter l’impasse dans leur gestion, des administrateurs ont été nommés pour gérer leurs affaires courantes avec des prérogatives limitées. qui ne permettent pas la proposition de projets d’aménagement, ni l’élaboration d’un plan d’aménagement communal.
Afin de mettre fin à cette situation, le Président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, a convoqué, en juillet dernier, le corps électoral pour des élections partielles des membres des Assemblées Populaires Communales (APC) dans les six communes, le 15. S’en est suivie la révision exceptionnelle des listes électorales, du 20 au 28 juillet.
La campagne pour cette élection s’est déroulée du 22 septembre au 11 octobre, au cours de laquelle les candidats ont insisté sur l’impératif d’élire des CPA pour assurer un développement efficace et durable de la communauté, appelant à un vote massif le jour du scrutin.
Six (6) listes électorales, dont deux issues de partis politiques, étaient en lice pour les 26 sièges dans les deux communes de Tizi Ouzou et douze (12) listes, dont quatre (4) issues de trois (3) partis politiques pour les 64 places à pourvoir dans les quatre communes de Béjaïa.
Un processus électoral apaisé et crédible
La campagne électorale s’est déroulée dans de bonnes conditions d’organisation, dans la sérénité et dans l’esprit des pratiques démocratiques, comme l’ont relevé tant l’Autorité électorale nationale indépendante (ANIE) que les correspondants d’urgence.
Plusieurs électeurs se sont dits conscients des enjeux de cette élection, du rôle crucial de l’APC dans le développement local et du choix des élus qui reprendront leurs préoccupations.
Ces élections partielles se sont tenues selon les mêmes modalités et modalités d’organisation appliquées aux élections des membres de l’APC du 27 novembre 2021 et selon les mêmes modalités et modalités d’organisation prévues par les dispositions de la loi organique relative au régime électoral en vigueur .
Le président de l’ANIE, Mohamed Charfi, a déclaré au lendemain des élections que le caractère partiel de ces élections n’enlève rien au sérieux de leur organisation et des efforts déployés. Il s’est déclaré satisfait du déroulement de l’opération dans une concurrence loyale entre tous les candidats des listes indépendantes et des partis politiques.
Il n’y a pas eu de dépassements ni de contestations enregistrés par l’Autorité, a-t-il dit, qualifiant le taux de participation, qui était de 30,11% à Béjaïa et 33,72% à Tizi-Ouzou, de respectable et indiquant une forte prise de conscience des citoyens de ces communes quant à l’impératif de choisir les meilleurs représentants pour la gestion des affaires locales.
L’une des premières missions que les nouvelles APC ont atteintes a été la préparation du budget initial pour répondre aux besoins exprimés par les populations pour un meilleur cadre de vie dans ces localités.
Le principal enjeu pour les nouveaux élus est de pouvoir assurer un équilibre entre les villages de leurs communes en termes de répartition des projets, d’éviter tout sentiment d’exclusion, mais surtout de concrétiser leurs engagements de campagne, afin que pour ne pas décevoir les électeurs, pensent les citoyens de ces localités.
« Il y a eu une nouvelle dynamique participative, générée principalement par le souci des électeurs de renforcer les institutions et de donner aux élus la possibilité de remplir leurs missions », a souligné un électeur de la ville d’Akbou, entrepreneur, Farid Tigrine.
Les attentes des citoyens sont multiples. Celles-ci concernent l’amélioration du cadre de vie, notamment l’eau, l’assainissement, l’hygiène, les routes, etc. et les questions de gouvernance locale et de démocratie, a-t-il souligné.
De son côté, Rachid, un retraité, considère cette étape électorale comme « décisive » car, selon lui, elle « contribue à renforcer la stabilité économique et politique de la région », d’autant plus que précisément le « processus électoral ». c’était pacifique et crédible