La commune Azil Abdelkader (133 km à l’ouest du chef-lieu de la wilaya de Batna) commémorera mercredi le 63e anniversaire du chahid qui porte son nom et dont le parcours héroïque demeure une source d’édification morale et patriotique pour la jeunesse. toute la région.
Le village homonyme et lieu de naissance d’Azil Abdelkader, anciennement appelé Metkaouek jusqu’au 3 mai 1993, accueillera à cette occasion de nombreuses activités culturelles, scientifiques et sportives.
La commune d’Azil Abdelkader, commune enclavée la plus éloignée du chef-lieu de wilaya, porte fièrement le nom de chahid depuis 1993, symbolisant, à lui seul, la volonté obstinée d’entretenir la mémoire de la lutte pour l’indépendance, avec les sacrifices et les souffrances nécessaires pour une Algérie libre et indépendante pour vivre.
Azil Abdelkader est tombé sur le terrain d’honneur le 7 décembre 1957, selon des informations recueillies auprès du secrétaire de wilaya de l’organisation nationale des moudjahidines, El Abed Rahmani. Il était, souligne ce responsable, un héros qui avait marqué les esprits dans les rangs des combattants, avant de tomber au champ d’honneur à l’âge de 32 ans.
Selon les mêmes indications, Azil Abdelkader rejoint la lutte armée dans la wilaya-1 Aurès-Nememcha en octobre 1956. Il entre alors dans la wilaya-III historique où il se distingue par son ardeur au combat et son patriotisme exemplaire.
Sur le parcours du chahid Azil Abdelkader, Djamel Masrahi, professeur d’histoire à l’université Batna-1 et président du conseil scientifique du musée des moudjahidines, a déclaré à l’APS qu' »Azil Abdelkader avait pleinement conscience de la cause nationale lorsqu’il a rejoint les rangs de la lutte armée et avait travaillé dans la sidérurgie avant d’émigrer en France, où sa conscience nationaliste se fortifia au contact du syndicalisme ».
En Algérie, Azil Abdelkader rencontrera des militants conquis par l’idéal d’indépendance, dans la région des Aurès, où il rejoindra les rangs de l’Armée de libération nationale au début de 1955.
Il participera aux actions armées de l’ALN dans la région de Barika et se fera remarquer, dans le secteur-4, Zone-1, wilaya-1, jusqu’à son départ pour la wilaya-III historique, fin 1956.
Chahid Azil Abdelkader poursuivra la lutte pour l’indépendance nationale sous les ordres du colonel Amirouche et participera à de nombreuses opérations contre les forces colonialistes, notamment à Sator, R’biaya et Ouzellaguène, ainsi qu’à d’autres actes d’armement, jusqu’à sa mort au combat le 7 décembre 1957, à son retour de Tunisie, traversant la ligne Morice, où les moudjahidines ont livré une bataille majeure qui s’est étendue aux environs de Souk Ahras.
Dr Djamel Masrahi rappelle que Chahid Azil Abdelkader reste un symbole de l’unité nationale. Son parcours qui le mène des Aurès à la Kabylie, puis à la frontière algéro-tunisienne où il tombe au champ d’honneur, incarne l’idéal de l’Armée de libération nationale qui a soutenu l’indépendance de l’Algérie, sans rien concéder de son intégrité. et l’unité de son territoire et de son peuple.
Chahid Azil Abdelkader est né le 14 juin 1927 à Metkaouek, dans une famille aux moyens moyens. Il a appris le Saint Coran et à lire et écrire en arabe dans son village natal.
A 17 ans, il se rend à Guelma où il est arrêté le 8 mai 1945. Il doit s’engager dans l’armée française jusqu’en 1949, expérience qui détermine à la fois sa conscience nationaliste et sa vocation de futur combattant de l’ALN. .