Le ministre de la Santé, Abdelhak Saïhi, a annoncé, jeudi, à Alger, l’application, à partir du 1er janvier 2023, de la gestion financière du secteur à travers une budgétisation « par programmes et par objectifs », pour garantir une optimisation des ressources et une meilleure se soucier.
« Comme d’autres secteurs, le secteur de la santé s’achemine vers la mise en œuvre effective des budgets programmes à partir du 1er janvier prochain, dans le cadre des réformes initiées par les hautes autorités du pays », a déclaré M. Saïhi, s’adressant aux directeurs de la santé et de la population (DSP ) de la wilaye 58, réunis autour de l’atelier dédié au « budget programme ».
Il s’agira de « passer, pour la première fois, d’une gestion financière traditionnelle à une gestion par programmes et activités liées à des objectifs », a-t-il expliqué, estimant que « la gouvernance financière et l’optimisation des ressources ne peuvent avoir qu’un impact positif sur la qualité de assistance médicale. services tout en réduisant les coûts ».
Il a ajouté que cette option, qui sera concrétisée par une loi, s’impose aux responsables du secteur comme « une obligation et non plus un choix », ainsi qu’un « défi à relever », exhortant tous les acteurs de la santé terrain pour appliquer une « nouvelle feuille de route » à cette fin.
Celle-ci consiste à recenser les coûts des soins dans les spécialités médicales et chirurgicales, l’obligation d’établir et d’exécuter des contrats annuels d’efficacité ainsi que le recours à la numérisation pour faciliter l’accès au service public, a-t-il précisé.
Dans le même sens, le ministre a appelé les acteurs et gestionnaires des établissements publics à mettre en place des « mécanismes d’application, de suivi et d’évaluation » de la nouvelle forme de gestion budgétaire, exprimant son souhait que les objectifs escomptés soient atteints au cours des trois prochaines années. .
Assurant ceux qui s’intéressent à « l’accompagnement » de son département et celui des Finances, il a annoncé l’organisation à leur profit de cycles de formation participatifs dans les domaines de la priorisation, de l’identification des objectifs et de l’évaluation.
Dans ce cadre, un programme de formation a été retenu qui sera assuré par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), au profit de 5 experts au niveau central et 30 autres au niveau local, pour une durée de 6 mois.