La question sahraouie a connu, au cours de l’année 2022, d’importants succès diplomatiques et judiciaires sur la scène internationale, mais aussi un élan de solidarité sans précédent avec le peuple sahraoui, malgré les efforts du Maroc pour cacher et étouffer une vérité existentielle d’un peuple luttant pour son indépendance. .
Deux ans après la reprise de la guerre à la suite de la violation par le Maroc du cessez-le-feu convenu avec le Front Polisario en 1991, dans ce territoire non autonome, les instances internationales n’ont cessé d’exprimer leur profonde préoccupation face à la situation instable dans l’Ouest occupé Sahara, appelant au respect de la légalité internationale et des résolutions de l’ONU et de l’Union africaine (UA).
Alors que le statut « distinct et séparé » du Sahara occidental a été clairement défini par différentes cours de justice, le Maroc continue de violer les droits du peuple sahraoui et d’imposer un « black-out », empêchant toute délégation étrangère d’accéder aux territoires occupés. transmettre les faits.
Cependant, le rétablissement des relations avec certains pays a porté sur le respect du droit à l’autodétermination, les arrêts de différentes cours de justice, ainsi que la participation du président sahraoui, Brahim Ghali, à une série d’actions internationales. les événements témoignent d’un élan donné à la cause sahraouie.
Ainsi, le succès diplomatique du Front Polisario a commencé à se concrétiser en février dernier, lorsque le président sahraoui a participé, avec ses collègues africains et européens, aux travaux du 6e sommet Union européenne/Union africaine tenu à Bruxelles.
M. Ghali venait de participer pour la deuxième fois à de tels sommets, après celui de 2017 à Abidjan, compte tenu du statut de la République sahraouie (RASD) en tant que membre fondateur de l’UA, bénéficiant de tous les droits et thèmes.
Il n’est pas sans rappeler que sa participation à la 8e Conférence internationale de Tokyo sur le développement de l’Afrique (TICAD8), organisée à Tunis, a exaspéré Makhzen qui, manquant de bon sens, a créé une crise politique du rire avec la Tunisie, démontrant un sentiment d’échec cuisant à atteindre ses objectifs d’adhésion à l’UA en 2017.
Makhzen ne compte plus les hits
2022 a également été l’année de la nomination du premier ambassadeur du Botswana et de l’Angola en République sahraouie depuis l’établissement des relations entre les pays concernés et la première visite historique du vice-ministre des Affaires étrangères du Honduras, Torres Zelaya Gerardo, à les camps de réfugiés sahraouis.
Le continent africain a également compté le Soudan du Sud, qui a rétabli les relations diplomatiques avec la RASD, suspendues en 2018, et le Kenya, qui a réaffirmé son soutien au droit indiscutable et inaliénable du peuple sahraoui à l’autodétermination en organisant un référendum libre et équitable par l’ONU et l’UA.
Et en Amérique latine, le Pérou et la Colombie ont annoncé le rétablissement des relations diplomatiques avec la RASD, conformément aux principes et objectifs de la Charte des Nations Unies.
Sur le plan juridique, l’occupant marocain a reçu une gifle de la Cour africaine des droits de l’homme et des peuples dans un arrêt rendu le 22 septembre, dénonçant l’occupation marocaine du Sahara Occidental, exhortant tous les États membres de l’UA à trouver une solution permanente à cette occupation et d’assurer l’exercice du droit à l’autodétermination du peuple sahraoui.
Ceci s’ajoute à la décision du Conseil d’Etat français, prise à l’initiative de la Confédération paysanne, d’interdire l’importation de produits agricoles en provenance du territoire sahraoui occupé, au motif que le Sahara Occidental n’appartient pas au Royaume de Le Maroc, selon la décision de la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE) en 2016 et 2018, soulignant que « présenter ces produits comme originaires du Maroc viole le droit de l’UE et les décisions de justice ».
Par ailleurs, la cause sahraouie bénéficie d’un large soutien dans les instances internationales.
A l’ONU, lors de la session du Comité spécial pour la décolonisation dit « Comité des 24 », plusieurs représentants de pays et d’organisations internationales ont réitéré leur soutien au respect du droit inaliénable du peuple sahraoui à l’autodétermination, dénonçant la violence et violations des droits commises par l’occupant marocain au Sahara Occidental occupé.
Et en Suède ou en Allemagne, la question du Sahara occidental a été débattue au Parlement scandinave, et le drapeau sahraoui a été hissé par les autorités de la ville allemande de Brême sur le mât du parlement régional, en commémoration du 46e anniversaire. de la proclamation RASD.
Le mouvement associatif n’est pas prétentieux, puisqu’une coordination mondiale de la jeunesse pour la solidarité avec le Sahara Occidental a été créée, représentant les différentes organisations de jeunesse des quatre coins du monde, dans le but de faire connaître la cause sahraouie à grande échelle. et mobiliser le soutien au peuple sahraoui.
La dernière conférence de la Coordination européenne de soutien et de solidarité avec le peuple sahraoui (EUCOCO), tenue en décembre à Berlin, a également réaffirmé le soutien au droit à l’autodétermination pour l’indépendance du Sahara Occidental.