Le ministre de l’Energie et des Mines, Mohamed Arkab, a souligné lors de sa participation à Rome à la 8e édition du Forum de haut niveau pour le dialogue méditerranéen (ROME-MED), les enjeux de la sécurité énergétique en mer Méditerranée.
Le bassin méditerranéen « dispose de nombreuses et multiples opportunités de coopération et de partenariat dans les différents aspects liés à l’énergie et à la sécurité énergétique », a indiqué le ministre dans son allocution lors d’un panel intitulé « Vers un paradigme élargi de la sécurité énergétique », organisé au sein du 8e édition du Forum ROME-MED.
Il a souligné, à cet égard, que « l’approche et la coopération dans cette région doivent être inclusives et aborder tous les aspects et questions liés à l’énergie (interconnexions électriques transfrontalières, hydrogène, nouvelles énergies) et ne pas se limiter aux hydrocarbures ».
Pour le ministre, ces efforts « doivent s’accompagner du soutien des pays développés de la rive nord, en mobilisant les moyens de mise en œuvre, à savoir un financement durable et prévisible, un véritable transfert de technologies, un renforcement des capacités et de l’efficacité. assistance technique ».
A cet effet, M. Arkab estime que le partenariat énergétique « peut jouer un rôle majeur dans l’établissement d’un espace commun de paix et de prospérité en Méditerranée, fondé sur la sécurité d’approvisionnement et les débouchés, tout en préservant les intérêts de tous ». parties ».
La sécurité énergétique « doit reposer sur le principe de durabilité et de sécurité pour tous : celle de l’offre et celle de la demande, en assurant un approvisionnement sûr, fiable et régulier des marchés sur le long terme, ainsi qu’en facilitant et en sécurisant les investissements et les opportunités , permettant ainsi de jeter les bases d’une stabilité et d’une prospérité mutuelles et partagées au sein de la région », a-t-il soutenu.
Par ailleurs, M. Arkab a relevé que « pour l’Algérie, le partenariat est un choix stratégique, qui s’inscrit dans une démarche qui a permis à notre pays de s’imposer comme un fournisseur d’énergie historique, sûr et fiable. fiable » et qui « travaille à maintenir ce statut sur la scène énergétique internationale ».
Dans cette perspective, a-t-il poursuivi, « nous avons un programme d’investissement très ambitieux dans le domaine des hydrocarbures estimé à plus de 40 milliards de dollars », précisant que « cela nous permettra de maintenir un niveau de production de 110 milliards de m3/an d’eau naturelle ». gaz, dont plus de 50 % sont destinés à l’exportation ».
Et d’ajouter : « nous sommes également attentifs aux besoins de nos clients et prêts à relancer et mettre à jour les études du gazoduc GALSI, qui relie l’Algérie à la Sardaigne », précisant que la réalisation de ce second gazoduc « permettra à l’Italie renforcer son rôle de hub gazier européen ».
Le ministre a également souligné les efforts pour « renforcer les échanges interafricains », citant dans ce contexte les études en préparation pour la construction du gazoduc transsaharien d’une capacité de 25 milliards de m3 par an.
« Il s’agit d’un projet important et d’un élément fédérateur qui constitue une étape importante pour la coopération et le développement socio-économique des pays du Sahel et pour l’Afrique, mais aussi pour le renforcement de la sécurité énergétique régionale et européenne », a-t-il insisté.
En matière de production d’électricité, M. Arkab a indiqué que l’Algérie dispose d’une capacité de production de plus de 24.000 MW, pour un besoin moyen de 14.000 MW, ce qui lui permet de mettre sur le marché régional une capacité excédentaire de 10.000 MW quotidiens, ajoutant que cette capacité devrait augmenter avec la réalisation de l’ambitieux programme de développement des énergies renouvelables.
Dans cette perspective, « nous visons à développer de vastes infrastructures de transmission électrique et un réseau interconnecté, reliant l’Algérie à la rive nord de la Méditerranée », a-t-il précisé.
M. Arkab a également évoqué la stratégie de l’Algérie en matière d’énergies renouvelables, notamment le développement de l’hydrogène, qui est l’un des objectifs prioritaires du gouvernement.