Plus de 8.000 détenus libérés ont bénéficié, en 2022, de l’appui des services extérieurs de l’administration pénitentiaire, au niveau national, a indiqué, mercredi, à Blida, le directeur général de l’Administration et de la Réinsertion des Pénitenciers, Saïd Zreb.
« Depuis le début de l’année 2022, les services extérieurs de l’administration pénitentiaire des différentes wilayes du pays ont accompagné plus de 8.000 détenus libérés, en vue de leur réinsertion dans la vie professionnelle et sociale », a indiqué M. Zreb, dans un communiqué à l’APS, en marge une journée d’étude et de sensibilisation sur « la lutte contre la délinquance et les gangs de quartier ».
Dans le cadre de la mise en œuvre de la politique de l’Etat visant à la réinsertion des détenus dans les unités pénitentiaires, les services extérieurs de l’administration pénitentiaire « se consacrent à l’accueil des détenus ayant purgé leur peine, afin de les informer des différentes possibilités qui s’offrent à eux leur permettre de prendre un nouveau départ dans la vie, dans le strict respect de la loi, en les accompagnant dans la recherche d’un emploi, ou dans la création de leur propre entreprise », a-t-il expliqué.
M. Zreb a également souligné « l’intérêt suprême » accordé par l’administration pénitentiaire à la mise en œuvre du plan préventif de réinsertion des détenus, leur donnant la possibilité de poursuivre leurs études dans les trois cycles d’enseignement, voire jusqu’à leur terme. de l’enseignement supérieur ou d’insertion en formation professionnelle, où l’offre est estimée à 142 spécialités proposées en formation.
Ils sont également informés des services extérieurs de l’administration pénitentiaire et de l’aide qu’ils peuvent apporter pour réussir leur réinsertion sociale, a-t-il précisé.
L’autre grand axe du programme de réinsertion est de développer les compétences des détenus dans les établissements pénitentiaires, tout en veillant à ce qu’ils développent leur conscience morale et leur sens des responsabilités. « Des objectifs dont la consécration n’est possible qu’avec l’implication de toutes les institutions étatiques », a assuré le directeur général de l’administration et de la réinsertion du Pénitencier.
Cependant, il a qualifié de « réussie » la politique de l’Etat visant à la réinsertion des détenus, citant pour preuve « le faible taux de récidive chez les détenus ».
Les participants à cette journée de sensibilisation ont abordé les causes de la prolifération des gangs de quartier dans la société algérienne, notamment les questions sociales et familiales.
Les intervenants de cette rencontre ont plaidé pour une « implication impérative de la société civile dans la lutte contre ce phénomène qui réduit la liberté des citoyens et menace leur sécurité ». Ils ont également souligné le rôle des institutions éducatives, y compris la famille, les écoles et les mosquées, dans la régulation du comportement des individus.
La journée d’étude s’est déroulée en présence des présidents des quatre tribunaux de Blida, des procureurs, des présidents de communes et des chefs de daïras, ainsi que d’autres représentants des forces de sécurité.