Le Président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, a déclaré que sa plus grande préoccupation à l’heure actuelle est d’achever, au cours des deux années de son mandat présidentiel, la concrétisation des 54 engagements pris envers le peuple algérien, soulignant que le dernier mot appartient à les gens.
Dans son entretien régulier avec des représentants des médias nationaux, diffusé jeudi soir sur les télévisions et radios nationales, le président Tebboune a réagi à son éventuelle candidature à un second mandat présidentiel, estimant qu’il est encore trop tôt pour discuter d’un second mandat à la magistrature suprême. et que son souci est d’achever l’accomplissement de ses engagements.
« Je n’ai pas de réponse et je n’y pense même pas. Nous avons dépassé de deux à trois mois la mi-parcours et il est trop tôt pour en parler », a déclaré le président Tebboune.
Il a assuré, dans ce contexte, que « l’essentiel est qu’il reste encore deux ans pour boucler et concrétiser mes engagements et c’est au peuple de juger après ça », ajoutant que « tout viendra en son temps ».
Le chef de l’Etat a réitéré son souci de mener à bien les réformes promises au peuple algérien avec la célérité qu’il juge nécessaire pour « changer la donne », admettant que le rythme auquel il avance peut parfois dépasser certains départements ministériels qui demandent du temps. adapter.
« L’évaluation des services de l’Etat répond à des impératifs de résultat », a-t-il dit, précisant « ne sacrifier aucun cadre en fonction des critiques qu’il efface ».
Il a assuré, dans le même contexte, que l’année 2023 sera l’année de la consolidation et de la consécration des acquis accomplis ces dernières années pour créer une véritable Algérie nouvelle, avouant toutefois qu’il n’est pas « satisfait à 100% de tout ce qui a été atteint. » jusqu’à présent ».
Passant en revue les acquis des trois dernières années, le chef de l’Etat a cité la Constitution qui « a changé beaucoup de choses », comme la moralisation de la vie publique et l’accroissement du rôle du mouvement associatif et de la jeunesse, affirmant que cette démarche avait permis « le train qui pendant 30 ans, il a été à la dérive pour se remettre sur les rails ».
Le président Tebboune a réaffirmé, à cet égard, la détermination de l’État à poursuivre la lutte contre la corruption, notamment en matière de récupération des fonds pillés et détournés, annonçant que 20 milliards de dollars ont déjà été récupérés à l’intérieur du pays.
S’agissant de certaines propositions relatives à des mesures de grâce au profit des auteurs de gaspillages et de détournements de deniers publics, M. Tebboune a indiqué qu’il rejetait cette idée contraire aux principes de « morale et de droit ».
Il a également déclaré qu’il rejette toutes les disparités entre les composantes du peuple, estimant que l’Algérie est au bord du gouffre et que la situation doit être résolue, c’est pourquoi il a décidé de commencer par améliorer le pouvoir d’achat. ressortissants.
Plus de mesures en 2023 pour assurer une vie digne aux citoyens
Dans ce contexte, le Président Tebboune a réaffirmé son engagement à poursuivre l’augmentation des salaires des travailleurs et à prendre l’année prochaine les mesures nécessaires pour assurer une vie décente aux citoyens, tout en assurant la régulation des prix, le taux d’inflation et le renforcement de la production nationale.
Il a également insisté sur la nécessaire « généralisation de la numérisation » qui « deviendra un jour une réalité et tout sera révélé ».
S’adressant au secteur de l’Education Nationale, M. Tebboune a rappelé l’intérêt particulier qu’il a accordé à ce secteur, s’engageant à améliorer les conditions socio-professionnelles de l’Enseignant et à assurer le recrutement des diplômés des Ecoles Normales Supérieures (ENS).
Sur le plan économique, il a assuré que l’année 2023 sera couronnée par l’adhésion de l’Algérie aux BRICS, rappelant que la Chine, la Russie et l’Afrique du Sud ont salué cette démarche.
Concernant les fonds circulant sur le marché parallèle, il a noté qu’il n’y a pas de chiffres sur le montant réel de ces fonds, considérant que le plus important est d’éradiquer ce phénomène et de faire profiter l’économie nationale de ces fonds en créant de la richesse et des places pour travail.
Par ailleurs, il a affirmé que l’Algérie est prête à exporter sa production excédentaire d’électricité vers l’Europe, dans le contexte de la crise énergétique que traverse ce continent.
Concernant le gaz, le président Tebboune a relevé la nécessité de multiplier les découvertes dans ce domaine pour faire passer le volume des exportations d’environ 53 milliards de M3 actuellement à près de 100 milliards de M3.
Il a indiqué, dans ce sens, que l’Algérie a fourni toutes les garanties pour la captation des investissements directs étrangers (IDE) dans divers secteurs, ajoutant que de nombreux projets d’investissement seront réalisés dans la période à venir.
Evoquant la question de la construction automobile, il dira que l’objectif était de créer une véritable industrie automobile en intégrant des entreprises algériennes en sous-traitance avec le partenaire italien, visant la construction d’autres types de véhicules, comme les tracteurs. , camions et motos.
S’agissant du projet de révision de la loi sur la monnaie et le crédit, le président Tebboune a indiqué qu’une partie de ce texte sera examinée lors du prochain Conseil des ministres.
S’agissant de la politique étrangère du pays, il a indiqué que la diplomatie algérienne était fondée sur les principes de la paix et du refus d’asservir les peuples.
Il a évoqué, dans ce cadre, les relations algéro-françaises dont il dira qu’elles sont marquées par l’égalité de traitement, sans abandonner le dossier de la Mémoire ni oublier ce que la France a commis contre le peuple algérien, saluant la coopération en matière de sécurité entre les deux États au plus haut niveau qui ont fait « un grand pas ».
Le chef de l’Etat a annoncé une visite en Russie et en Chine, ainsi qu’une visite en Algérie du prince héritier saoudien Mohamed Bin Salman, dont le pays entretient « d’excellentes relations » avec l’Algérie.
En ce qui concerne la récente visite du roi Abdallah II de Jordanie, le président Tebboune a nié toute médiation avec un État.
Concernant le dossier libyen, le président de la République a affirmé que l’Algérie est convaincue que les élections sont la seule solution pour ce dossier. S’agissant du dossier tunisien, le président Tebboune a insisté sur la non-ingérence dans les affaires intérieures de la Tunisie, qui « sortira inévitablement de ses problèmes ».
Sur la cause palestinienne, M. Tebboune a exprimé son souhait de voir tous les pays arabes épris de paix collaborer en 2023 avec l’Algérie à l’Assemblée générale de l’ONU pour permettre à la Palestine « de devenir un État à part entière au sein des Nations Unies ».
Par ailleurs, le président de la République a insisté sur l’engagement sincère de l’Algérie en faveur de la réunification des rangs arabes, considérant que le sommet arabe représente un véritable début de réforme de la Ligue arabe.
Sur le plan sportif, le président Tebboune a qualifié l’absence de l’équipe nationale de football de la Coupe du monde du Qatar de « déception ».