Amnesty International, des défenseurs des droits humains et des voix politiques et syndicales au Maroc ont appelé mardi à la libération des détenus du Hirak dans le Rif et de tous les prisonniers d’opinion du royaume.
Cette demande intervient après qu’Amnesty International, en collaboration avec des organisations de défense des droits humains, a mené une campagne internationale pour appeler les autorités marocaines à libérer la figure du Hirak de la région du Rif au nord du Maroc, Nasser Zefzafi et ses compagnons.
La campagne, qui s’inscrivait dans le cadre de la mobilisation du soutien international, a reçu des milliers de courriels adressés au gouvernement marocain lui rappelant que l’arrestation et la condamnation de Zefzafi étaient « inacceptables », tout en appelant à sa libération immédiate.
Dans une « lettre de pétition » adressée au chef du gouvernement marocain et mise en ligne sur son site internet le 13 décembre, Amnesty International demande « la libération immédiate et inconditionnelle de Nasser Zefzafi (…) et l’annulation de sa condamnation à tort » .
Outre Amnesty International, des défenseurs des droits humains, des voix politiques et syndicales au Maroc demandent la libération des prisonniers du mouvement du Rif, ainsi que la libération de ceux qui sont emprisonnés pour leurs opinions politiques.
En octobre 2016, des manifestations pacifiques ont commencé dans la région du Rif, suite à la mort d’un marchand de poisson écrasé par un camion poubelle alors qu’il tentait de récupérer ses biens confisqués par les autorités.
Des millions de personnes ont défilé pacifiquement pour exprimer leur colère et leur frustration. Le mouvement populaire de la région insoumise du Rif est alors né de la soif et du désir de changement ressentis par les habitants de la région.
Dans les mois qui ont suivi, les forces de sécurité marocaines ont arrêté des centaines de manifestants (hommes et femmes), dont Nasser Zefzafi, arrêté le 29 mai 2017. Le 27 juin 2018, il a été condamné à 20 ans de prison.