La loi de finances 2023, signée dimanche par le président de la République, le chef suprême des armées, le ministre de la Défense nationale, M. Abdelmadjid Tebboune, comporte une série de mesures tant en faveur des investissements que dans le domaine fiscal, dans le cadre d’une nouvelle approche budgétaire centrée sur les objectifs et ce pour plus d’efficacité et de transparence.
Il s’agit de la première loi de finances élaborée sur la base de la loi organique 18/15 relative aux lois de finances, qui consacre notamment les prévisions budgétaires sur une période de trois ans.
Le texte prône notamment la poursuite de l’effort de l’Etat pour maîtriser ses équilibres financiers, encourager les investissements, consolider les acquis sociaux, tout en poursuivant la dynamique de croissance.
C’est ainsi que la loi introduit, dans son article 9, une simplification de la procédure par laquelle les investisseurs sont obligés de réinvestir 30% des montants correspondant aux exonérations à l’impôt sur les bénéfices (IBS) et à la taxe sur l’activité professionnelle (TAP) , accordés dans le cadre des dispositifs d’aide, tout en leur donnant la possibilité d’investir ou de faire des stages dans des start-up ou des incubateurs.
Sont également exonérées de l’obligation de réinvestir ces avantages fiscaux, les sociétés créées dans le cadre du partenariat entre des sociétés publiques ou privées avec des sociétés étrangères.
Par ailleurs, les personnes physiques réalisant un chiffre d’affaires inférieur à 5 millions Da/an seront éligibles au droit des auto-entrepreneurs, les soumettant parallèlement à l’impôt forfaitaire unique (IFU) pouvant atteindre 5% du le chiffre d’affaires, quelle que soit la nature de leur activité, conformément à cette loi.
L’objectif de cette mesure (article 49) est de promouvoir l’esprit d’entreprise et de faciliter l’accès des jeunes au marché du travail, notamment par le biais du travail indépendant.
En outre, il a été autorisé à procéder au dédouanement des chaînes de production et matériels de plus de 5 ans et des machines et matériels agricoles de plus de 7 ans, suite aux amendements votés par l’APN.
Toujours au chapitre investissement, le texte prévoit également la réduction des charges fiscales sur la taxe sur les véhicules de transport pour le personnel des entreprises et l’exonération d’IBS pour les coopératives de pêche et d’aquaculture et les fédérations agréées.
Cette exonération comprend également les intérêts sur les dépôts dans les comptes d’investissement de la finance islamique à compter du 1er janvier 2023, pour une durée de 5 ans, selon les amendements validés par les députés.
Dans le cadre de l’inclusion fiscale, la LF 2023 introduit une adaptation des plafonds liés à l’exercice du droit de retenue à la source, au paiement des impôts par voie bancaire par voie scripturaire, en supprimant le plafond pouvant aller jusqu’à un million de Da, en afin de renforcer l’inclusion financière et économique et de soutenir les efforts de l’administration fiscale dans la lutte contre le blanchiment d’argent.
De telles procédures permettent également de réduire les risques pouvant découler de l’utilisation de faux billets et d’absorber les billets usagés.
D’autre part, la loi introduit une simplification de l’importation des véhicules de tourisme de moins de trois ans avec des avantages fiscaux selon le type et la motorisation du véhicule, en supprimant la condition de limiter cette importation une fois tous les trois ans.
Ainsi, il sera autorisé à procéder au dédouanement des véhicules de tourisme âgés de moins de trois ans et importés par des personnes physiques résidentes pour leur usage personnel, moyennant le paiement de tous les droits et taxes prévus par le droit public.
Dans le domaine du commerce extérieur, le champ des exonérations fiscales sera étendu aux opérations d’importation de véhicules hybrides et électriques, ainsi que l’exonération de l’importation de marchandises, dans le cadre du troc transfrontalier, du complément provisoire dispositions préventives. impôt.
Dans le domaine du logement, le remboursement à 100% par le Trésor Public des intérêts bonifiés au titre de la construction d’une tranche supplémentaire de logements pour la formule AADL a été autorisé. (APS)