Le ministre des Finances, Brahim Djamel Kassali, a déclaré lundi que les recettes de la fiscalité pétrolière ne représenteraient que 41% des recettes totales estimées dans le budget de l’Etat pour l’exercice 2023.
Le budget de l’Etat pour l’exercice 2023 connaîtra une amélioration de la rentabilité de la fiscalité ordinaire, qui atteindra 59% des recettes budgétaires totales, a indiqué M. Kassali, lors d’une séance plénière consacrée à répondre aux questions et préoccupations des membres de les membres. du Conseil de la Nation dans le cadre du débat sur le texte de la loi de finances 2023. La séance a été présidée par M. Salah Goudjil, Président du Conseil en présence des membres du Gouvernement.
L’économie devrait enregistrer un taux de croissance d’environ 4,1% en 2023, a-t-il dit, soulignant que cette croissance sera le résultat de la performance de tous les secteurs à l’exception des hydrocarbures, qui connaîtront une certaine stabilité. Quant à la croissance économique hors hydrocarbures, elle s’établira à 5,6% en 2023, a prédit le ministre des Finances.
Le secteur agricole devrait quant à lui enregistrer un taux de croissance moyen de 6,9%, a-t-il poursuivi, ajoutant que les secteurs de l’industrie et des travaux publics devraient enregistrer respectivement des taux de croissance de 8% et 5%, tandis que le secteur des services devrait atteindre un taux de croissance de 5,9 % en 2023.
Répondant à une question sur le financement du déficit du Trésor, le ministre a expliqué qu’il sera financé par le recours au Fonds de Régulation des Recettes (FRR) disponible fin 2022 qui devrait atteindre 2.300 milliards de DA, et en raison des prévisions fiscales sur le pétrole. en 2023 et la bourse.
Par ailleurs, la liquidité bancaire a connu une évolution marquée en 2022, atteignant 1.800 milliards de DA vers fin septembre 2022 selon le ministre, qui a précisé que cette liquidité contribuera au financement des projets économiques, mais aussi au financement du Trésor public. déficit en souscrivant à une bourse.
Lever le gel de 301 projets en 2022
Concernant les projets gelés, le ministre a indiqué que, au vu de l’évolution positive des ressources financières, les pouvoirs publics ont décidé de lever « progressivement » le gel des projets prioritaires sectoriels ou régionaux, indiquant que 95% des programmes d’autorisation soumis au gel ils concernent principalement les secteurs des Travaux Publics, des Transports, de l’Education Nationale, de l’Enseignement Supérieur, de la Santé, de l’Eau, de l’Intérieur et des Collectivités Territoriales.
Il a également souligné qu’en 2022, le gel a été levé sur un programme estimé à plus de 130 milliards de DA destiné à 301 projets d’investissement « assurant une valeur ajoutée garantie au niveau local et national ».
Par ailleurs, l’usage des moyens de paiement en Algérie a connu une « évolution remarquable » ces deux dernières années, selon M. Kassali, ajoutant que cela était dû à la pandémie de coronavirus.
Il mentionne qu’environ 277 sites marchands sur Internet offrent le service de paiement électronique.
Concernant la finance islamique, le ministre a assuré que malgré la création récente de la commercialisation des produits financiers islamiques, les banques publiques sont parvenues à enregistrer des résultats « satisfaisants » à fin août 2022 (294 guichets, 21.766 comptes, 49 milliards DA de dépôts et DA 5 milliards de financement).
Concernant la réforme budgétaire, il a rappelé que le ministère a engagé un programme de formation graduelle ciblant initialement les secteurs pilotes, avant sa généralisation à tous les secteurs avant la mise en place du système intégré de gestion budgétaire et comptable.
Concernant la réforme et la digitalisation de l’administration fiscale, le ministre a montré que cette dernière a fait des progrès remarquables en matière de modernisation et de digitalisation, outre la construction de nouvelles infrastructures.
M. Kassali a souligné que « la loi de finances pour l’exercice 2023 consacre la nouvelle conception visant à la transition vers un nouveau mode de gouvernance des finances publiques qui a établi les nouvelles règles de gestion sur la base des résultats et de la performance en vue de passer vers une économie diversifiée, génératrice de richesses et créatrice d’emplois, dans le but d’améliorer le niveau de vie des citoyens ».