La Direction générale de la sûreté nationale (DGSN) a révélé, mercredi, les détails d’un plan criminel, conçu au Maroc, lié à une affaire d’exploitation sexuelle d’élèves du primaire sur le réseau social Facebook.
Un reportage, diffusé par la Télévision publique, étayé par les témoignages des suspects impliqués dans cette affaire, évoque les détails de cette opération systématique qui remonte à novembre dernier lorsque des éléments du Service central de la cybercriminalité de la DGSN ont détecté un activité criminelle grave.
Cette activité vise à porter atteinte à l’intégrité physique et psychologique des enfants en créant, le 16 novembre, des groupes Facebook ciblant les enfants du primaire, un grave précédent.
Les investigations lancées ont permis d’identifier 20 suspects âgés de 18 à 29 ans travaillant au sein d’un réseau international, dont 11 administrateurs, 7 membres et 2 individus du Royaume du Maroc.
Chargés de gérer ces groupes et de diffuser le contenu sous licence, ces deux individus ont tiré les ficelles de ce stratagème odieux.
Après avoir identifié et localisé les personnes impliquées dans cette affaire, les services concernés ont procédé au démantèlement de ce réseau et à la fermeture de tous les groupes en un temps record.
En coordination avec la justice, 16 suspects ont été arrêtés et traduits en justice pour tentative d’atteinte à la vie privée d’enfants en diffusant sur Facebook des photos et des textes susceptibles de leur nuire, incitant des tiers à les exploiter et apparaissant dans des faits contraires aux bonnes mœurs et à l’intérêt public. ordre.
Dans son témoignage, le suspect qui répond aux initiales « H.B » a reconnu avoir été contacté par le propriétaire d’un compte Facebook personnel sous le pseudonyme « Florya » pour lui proposer de devenir l’administrateur d’un groupe sans dévoiler sa nationalité marocaine et publier du contenu immoral. Un autre suspect portant les initiales « A.S » a demandé aux parents des enfants de s’excuser.
Le bureau de l’Organisation internationale de police criminelle (Interpol) en Algérie a multiplié les rapports sur ces faits graves, tandis que celui au Maroc n’a pas réagi, selon le rapport.
Des enquêtes techniques menées sous le contrôle des juridictions compétentes ont permis d’identifier et d’arrêter les suspects à travers 14 wilayes du pays, tandis que deux autres personnes opérant au sein de ce réseau au Maroc ont été localisées, se faisant passer pour laisser entendre qu’il s’agirait d’Algériens . , révèle lundi un communiqué de la DGSN.
DGSN a lancé un appel aux parents dont les enfants ont été victimes de pratiques similaires à se rendre dans les commissariats de toute la République pour porter plainte ou faire une déclaration.