Le ministre des Cultes et des Wakfs, Youcef Belmehdi, a déclaré jeudi à Alger que la Constitution garantit la liberté de culte en Algérie dans le cadre du respect de la loi.
Outre l’article 2 qui stipule que « l’Islam est la religion de l’Etat », la Constitution prévoit que « la liberté de culte est garantie conformément à la loi », afin de protéger les lieux de culte de toute influence politique ou idéologique, a précisé M. Belmehdi qui encadrait une conférence sous le thème « liberté de culte : protection et garanties ».
Et précisons que « l’ouverture, la gestion et l’organisation des lieux de culte, ainsi que l’exercice des rites religieux, quelle que soit leur nature, relèvent du respect de la loi qui protège l’intégrité des disciples ».
Il a déclaré que ces mesures sont « pleinement conformes aux principes et objectifs communs garantis par les chartes et pactes internationaux ».
Plus explicitement, il a cité l’article 19 du Pacte international relatif aux droits civils et politiques qui prévoit que certaines libertés peuvent faire l’objet de restrictions qui doivent cependant être expressément établies par la loi et qui sont nécessaires au respect des droits ou de la réputation . d’autres, pour protéger la sécurité nationale, l’ordre public, la santé publique ou la moralité.
Ces mesures, poursuit-il, sont également conformes au paragraphe 2 de l’article 29 de la Déclaration universelle des droits de l’homme, qui stipule que l’individu « n’est soumis qu’aux limitations établies exclusivement par la loi dans l’exercice de ses droits et dans la jouissance de ses libertés. »
Le Ministre a rappelé, dans ce sens, « l’Ordonnance no. 06-03 fixant les conditions et règles d’exercice des cultes autres que musulmans, ainsi que le décret exécutif n°. 07-158 qui fixe la composition et les modalités de fonctionnement de la commission nationale. pour les religions non musulmanes, qui se réunit régulièrement et traite la plupart des préoccupations soulevées dans ce domaine ».
Affirmant que la Direction des affaires religieuses maintient ouvertes les portes du dialogue, M. Belmehdi a souligné la détermination de l’Algérie à poursuivre ses efforts pour lutter contre les discours de haine et les diverses formes de radicalisme.
« L’Algérie est déterminée à suivre cette voie pour garantir la liberté de culte et la protection des structures et des lieux religieux pour les non-musulmans, comme les mosquées et les écoles coraniques », a-t-il déclaré.
Concernant les rumeurs qui circulent sur la fermeture des églises par l’Algérie, le ministre a précisé que « ces lieux ne sont pas des églises, mais des locaux qui ne respectaient pas les règles et lois en matière de construction et d’urbanisme, en plus de ne pas avoir d’autorisation ». exercer cette activité religieuse ».
« Les valeurs nobles de la société algérienne sont une voie authentique ancrée et un exemple à suivre dans la culture de la coexistence », a poursuivi M. Belmehdi, soulignant que le discours religieux en Algérie « continue de considérer le sens du respect. les valeurs de tolérance et inculque les principes de respect mutuel au sein de la citoyenneté ».
Pour sa part, Monseigneur Jean-Paul Vesco, Archevêque d’Alger a déclaré que « L’Église catholique d’Algérie a choisi, depuis l’indépendance du pays, d’être une Église citoyenne dans une société plurielle, car le fondement de notre action est la capacité de faire le bien à partir de notre foi et non pour l’évangélisation ».
Pour rappel, les intervenants de cette conférence, organisée par la commission nationale des cultes autres que musulmans, ont débattu de la liberté de culte dans le droit algérien et des engagements de l’Algérie au titre des chartes internationales.