Le vice-président de la Fédération internationale pharmaceutique (FIP), le Dr Prosper Hiag, a salué, vendredi, à Alger, la couverture par l’Algérie de plus de 70% de ses besoins nationaux dans le domaine de l’industrie pharmaceutique, grâce à la formation de qualité offerts par les universités algériennes dans cette spécialité.
S’exprimant lors du 6ème séminaire de la Fédération Algérienne de Pharmacie (FAP), qui se déroule du 21 au 23 décembre, M. Hiag, qui représente les pays africains à la FIP, a plaidé pour « l’unification des programmes d’enseignement à l’université et relève le défi de garantir l’autonomie continentale et la garantie de médicaments de qualité », en prenant pour exemple le « modèle algérien en termes de couverture nationale » dans le domaine de l’industrie pharmaceutique.
Pour sa part, le président de la FAP, le Pr Abdelhakim Boudis a souligné que la 6ème édition du séminaire a mis en exergue les avancées réalisées dans le domaine de la formation en Afrique, en coopération avec la Faculté de Pharmacie de Bordeaux (France), liées à un partenariat avec la Faculté de Pharmacie de l’Université d’Alger pour tirer parti de l’expérience des pays développés et promouvoir le secteur de la pharmacie comme un « maillon fort » du système de santé.
L’expert en pharmacie a souligné le rôle du pharmacien dans l’éducation thérapeutique et l’effet de la médecine de précision et du numérique sur la production de médicaments.
Intervenant à cette occasion, le doyen de la Faculté de Pharmacie de l’Université d’Alger, le Professeur Reda Djidjik a rappelé le rôle du pharmacien lors des différentes crises sanitaires, notamment la pandémie du nouveau coronavirus (Covid-19) qui a contraint l’Université algérienne à recourir à l’enseignement à distance, une méthode très appréciée des élèves et des enseignants pour éviter l’année de césure.
Le responsable de la section pharmacie de la Faculté de Médecine de l’Université de Tizi Ouzou, s’est félicité des nouvelles mesures prises par les pouvoirs publics pour encourager la création de start-up, considérant que l’Université doit accompagner les nouveaux diplômés intéressés par cette démarche, en raison des relations avec les entreprises nationales pour le développement de l’économie nationale.
Le professeur Kamel Mansouri, expert de l’industrie pharmaceutique, a souligné les efforts de l’Université d’Algérie pour actualiser les programmes d’enseignement à l’avenir, notamment dans le domaine pharmaceutique, pour faire face aux différentes crises sanitaires.
De son côté, le doyen de la faculté de pharmacie de l’université de Bordeaux, le professeur Nicolas Sevenet, s’est félicité du niveau atteint par le secteur de la pharmacie en Algérie, soulignant l’importance de la coopération internationale dans cette spécialité à l’avenir pour « éviter le monde une crise comme celle induite par la propagation de la pandémie de Covid-19 » et pour faire face aux urgences sanitaires.
Professeur Papa Madieye Gueye, spécialiste en pharmacie à l’Université de Dakar (Sénégal) a prôné, pour sa part, l’échange d’expériences et la promotion de la coopération entre les universités africaines pour améliorer le niveau de formation et le développement de l’industrie pharmaceutique dans le futur.