Marginalisée pendant plusieurs années, la question palestinienne est revenue sur le devant de la scène en 2022, gagnant en visibilité internationale grâce à la tenue à Alger du Sommet arabe et d’une conférence d’unification des factions palestiniennes, sur fond d’escalade de l’occupation sioniste dans les territoires palestiniens. .
Le soutien à la cause palestinienne a atteint son apogée lors du sommet arabe d’Alger qui s’est tenu les 1er et 2 novembre. Un événement où la centralité de cette question a été l’aboutissement.
A cet égard, l’engagement de l’Algérie en faveur de ce dossier, notamment au regard de l’appel du Président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, lancé en faveur de l’octroi à l’Etat de Palestine du statut de membre à part entière des Nations Unies, lors de son allocution adressée aux participants au 31e Sommet arabe, elle a été particulièrement saluée par divers observateurs.
Le chef de l’Etat a également annoncé la couleur avant même le début du sommet arabe, assurant que cet événement sera celui de la Palestine, réaffirmant ainsi la position immuable et constante de l’Algérie face à cette question qui demeure. une « cause centrale, au cœur des préoccupations et en tête des priorités ».
A ce titre, le porte-parole de la présidence palestinienne, Nabil Abu Rudeina, a indiqué que « le sommet d’Alger a envoyé un message fort de soutien au peuple palestinien dans la défense de ses droits et de ses symboles », soulignant que les déclarations du président Tebboune, précisant que « Le Sommet d’Alger, c’est le Sommet de la Palestine », lorsqu’il a salué son homologue palestinien Mahmoud Abbas lors de sa participation aux travaux de la rencontre arabe, « confirme la ferme position et le principe de l’Algérie qui soutient la Palestine et sa justice. cause ».
De son côté, le Parlement arabe a salué la création d’une commission ministérielle arabe présidée par l’Algérie, en faveur de la reconnaissance internationale de l’Etat palestinien et de son admission à l’ONU en tant que membre à part entière.
Il a également salué la décision du Sommet arabe d’Alger « d’établir des mécanismes exécutifs sur la protection d’Al Qods », ainsi que le rôle de l’Algérie, sous la direction de M. Tebboune, dans l’unification des rangs palestiniens.
« Un miracle palestinien en terre algérienne »
L’importance que la diplomatie algérienne attache à la cause palestinienne a été confirmée plus d’un mois plus tôt lors de la Conférence de l’Assemblée pour l’unité palestinienne à Alger (11-13 octobre).
Dans cet événement qualifié de « miracle palestinien sur le sol algérien » et couronné par la signature de la +Déclaration d’Alger+, l’Algérie a réussi à unifier les rangs palestiniens en accueillant toutes les factions palestiniennes.
Ce document, rappelle-t-on, est une affirmation de l’importance de l’unité nationale comme base de toute résistance à l’occupation sioniste, capable d’atteindre les objectifs légitimes du peuple palestinien.
Prend part à la consécration de l’initiative du président Tebboune et après concertation et coordination avec son homologue palestinien et président du comité exécutif de l’Organisation de libération de la Palestine (OLP), Mahmoud Abbas, lors de sa visite à Alger en décembre 2021.
En reconnaissance du rôle de l’Algérie dans l’unification des rangs palestiniens, ainsi que de ses efforts inlassables pour soutenir la Palestine, en plus de mobiliser le soutien arabe et international à la cause, M. Tebboune a été honoré le 21 décembre par la Coalition mondiale pour Al-Qods et la Palestine, à l’ouverture du 13e congrès à Istanbul.
Les efforts de l’Algérie pour parrainer la +Déclaration d’Alger+ et sa signature sur le sol algérien, dans la salle même où la création de l’État de Palestine a été proclamée en 1988, ont également été très appréciés par les Palestiniens et surtout par le monde arabe, soulignant que cette événement historique « fait partie des annales de l’histoire de l’Algérie, connue pour ses positions fermes en matière de diplomatie et de politique étrangère ».
+La déclaration d’Alger+ permettra donc aux Palestiniens de serrer les rangs face à un occupant sioniste qui a fait de 2022 une année particulièrement sanglante, avec environ 150 martyrs recensés en Cisjordanie occupée, dont 33 enfants, selon un rapport publié par des experts de l’ONU. dans lequel ils condamnent la violence endémique des colons sionistes et l’usage excessif de la force contre les Palestiniens vivant dans cette région.
Au plus fort de l’agression sioniste en août dernier, au moins 44 Palestiniens ont été tués, dont 15 enfants et quatre femmes, lors d’une série de frappes aériennes sur la bande de Gaza.
Le meurtre de l’occupant sioniste s’est également manifesté en mai, lorsque la correspondante d’Al-Jazeera, Shireen Abu Aqleh, a été lâchement tuée par l’armée sioniste dans le camp de Jénine en Cisjordanie occupée, suscitant une ferme condamnation des Palestiniens et de la communauté internationale.