La quantité de déchets ménagers et assimilés (DMA) produite au cours de l’année 2021 a diminué de 12% par rapport à la période pré-Covid19, avec 11,1 millions de tonnes de déchets recensés, selon une étude de l’Agence nationale des déchets (AND) dont les résultats ont été annoncés jeudi.
La responsable du service DMA au sein de l’AND, Mme Akila Boudraâ, a indiqué, lors d’une journée d’information consacrée à la présentation des résultats de la première étude d’évaluation quantitative des DMA en Algérie 2019-2021, que la quantité de déchets ménagers et assimilés produite en 2021 est estimée à 11,1 millions de tonnes, soit une moyenne de 0,68 kg par jour et par habitant.
En 2019, le DMA était estimé à 12,6 millions de tonnes, soit 0,8 tonne de déchets produits par jour et par habitant.
Une baisse d’environ 12% a été enregistrée en 2021 par rapport à 2019, soit plus de 1 million de tonnes de déchets, ce qui permettra d’économiser 3 millions de m3 pendant la durée de vie des tranchées dans les centres techniques de stockage (TEC).
Mme Boudraâ a souligné que la pandémie de Covid19 était un tremplin pour la production de déchets ménagers, sachant que le citoyen a rationalisé sa consommation durant cette période, ce qui a entraîné une réduction de la production de déchets.
Pour le même responsable, ces chiffres sont cohérents avec la Stratégie nationale de gestion intégrée des déchets (SNGID) jusqu’en 2035, mise en œuvre par le ministère de tutelle, qui recommande de ne pas dépasser en moyenne 1 kg de déchets par jour et par habitant. .
Détaillant l’étude, Mme Boudraâ a révélé que le taux de production de déchets de pain par jour et par habitant est de 0,014 kg, soit l’équivalent de 227.906 tonnes (912 millions de barres), soit 0,92 % de DMA.
Les résultats de l’étude ont montré que la plus petite famille produit le plus de déchets par rapport à la famille nombreuse. La wilaya d’Oran occupe la première place avec le taux de DMLA par jour et par habitant le plus élevé, tandis que la wilaya d’Adrar est en queue de classement.
En matière de valorisation des déchets, les données montrent un taux de valorisation de 9,83% en 2020, alors que le Ministère de l’Environnement vise à porter ce taux à 30% d’ici 2035.
L’étude, la première du genre en Algérie, a porté sur un échantillon représentatif de 35.754 foyers, 177.972 habitants et 2.262 entités économiques et administratives, répartis sur 10 wilayes du pays (cinq dans le Nord, trois dans les Hauts-Plateaux et deux au sud).
A cet effet, 102 enquêteurs ont été recrutés pour le travail de terrain, en plus de la mobilisation de 37 superviseurs de la DNA, afin de mener à bien cette étude, selon les données présentées lors d’une journée d’information.
A cette occasion, qui coïncide avec le 20e anniversaire de la création de la DNA, la ministre de l’environnement et des énergies renouvelables, Samia Moualfi, a souligné l’importance de cette étude qui fournit des données et des statistiques précises, complètes et de qualité sur les déchets, à l’usage des décideurs, chercheurs et investisseurs de tous niveaux pour développer une gestion intégrée et durable des déchets, assurer une transition vers une économie circulaire créatrice de richesses et d’emplois, favoriser le tri sélectif à la source et ouvrir des perspectives pour l’économie verte » .
« Il est devenu nécessaire de réfléchir à la réalisation d’études de terrain pour permettre un diagnostic de l’état actuel du domaine de la gestion des déchets ménagers et assimilés en Algérie et de mettre en œuvre des plans et stratégies bien élaborés pour lever progressivement toutes les contraintes dans ce domaine « , a-t-elle souligné.
De son côté, Bouzidi Belkacem, représentant du ministre de l’Intérieur, des Collectivités territoriales et de l’Aménagement du territoire, a indiqué que le bilan quantitatif réalisé par l’agence sur un échantillon de wilayas entre 2019 et 2021 constituait une « étape essentielle » d’amélioration. du service public de gestion des déchets ménagers et assimilés car il permet d’approfondir la réflexion autour des moyens les plus efficaces en matière de traitement, de valorisation et de valorisation des déchets sur la base d’indicateurs et d’objectifs scientifiques.
Selon lui, combler les lacunes et aplanir les difficultés rencontrées « nécessite une coordination et une complémentarité étroites entre tous les secteurs et instances ministérielles concernés, les différents acteurs et opérateurs des secteurs public et privé et les organisations de la société civile afin de consolider les acquis et améliorer les conditions de gestion et de valorisation des déchets selon une approche économique globale prenant en compte la qualité du service rendu et les considérations économiques ».
A l’occasion de cette journée d’information, d’anciens directeurs généraux d’AND, des encadrants et des participants à la campagne nationale de bilan quantitatif des déchets ménagers et assimilés ont été mis à l’honneur.