Le ministre des Travaux publics, de l’Hydraulique et des Infrastructures de base, Lakhdar Rakhroukh, a indiqué mardi à Alger que les études relatives au projet de construction de la route reliant Tindouf à la ville mauritanienne de Zouerate, confiées à l’Algérie, seront lancées prochainement.
Dans une déclaration à la presse à l’issue des travaux de la première session de la Commission mixte algéro-mauritanienne pour la construction de la route Tindouf-Zouérate, le ministre a souligné que « les études préliminaires et exhaustives de ce projet sont à réalisée sur une longueur de 773 km depuis la frontière algéro-mauritanienne jusqu’à la ville de Zouerate, sera lancée dans les prochains jours », soulignant « l’importance stratégique » de cette infrastructure dans la promotion des échanges économiques entre les deux pays, mais aussi entre La Libye, la Tunisie et l’Algérie, d’une part, et les pays du Sahel, d’autre part.
Les travaux de la réunion de la commission mixte ont été co-présidés par M. Rekhroukh et le ministre mauritanien de l’Equipement et des Transports, Nani Ould Chrougha.
Cette première session de la Commission mixte se tient dans le cadre du suivi de la mise en œuvre du protocole d’accord signé entre les deux pays en décembre dernier à Alger, relatif à la construction d’une route terrestre reliant Tindouf à la ville mauritanienne de Zouerate.
Le Ministre a indiqué qu’en réunion du Comité, les dotations ont été examinées, notamment les dotations administratives, douanières et techniques nécessaires pour lancer les études liées à ce projet vital, afin de respecter les délais de réalisation.
Il a affirmé que la première tranche du projet qui se situe sur le territoire national (frontière Tindouf-Mauritanie 75km) est achevée, tandis que les travaux sont en cours pour la réalisation de deux points frontaliers sur les territoires des deux pays, et dont l’achèvement est prévu pour le début de 2023.
« Le projet de cette route revêt une grande importance économique et sociale à l’échelle régionale et continentale », car elle constitue un corridor de transit international compte tenu de la position géostratégique de l’Algérie et de la Mauritanie étant deux points de transit entre l’Europe, le Maghreb et l’Afrique, en plus à favoriser la circulation des personnes et des biens pour « favoriser l’exportation de la production nationale vers les pays africains et redynamiser l’économie de toute la région », a poursuivi M. Rekhroukh.
Pour rappel, l’Algérie se chargera de la réalisation et du financement de cet important projet à travers plusieurs entreprises publiques.
Une fois achevées, ces infrastructures routières seront exploitées par l’Algérie dans le cadre d’une concession de 10 ans avec tacite reconduction.
Après l’achèvement des ouvrages routiers, la construction des nouveaux relais sur cette route sera confiée à la société NAFTAL.
De son côté, le ministre mauritanien s’est félicité des résultats de la réunion de la Commission qui « a fait du bon travail », notant que la feuille de route approuvée par les deux parties définit les actions programmées dans la réalisation du projet.
M. Ould Chrougha a indiqué que le projet de route Tindouf-Zouerat concrétise les engagements du Président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune et de son homologue mauritanien, Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani, qui ont souligné l’importance stratégique du projet de consolidation économique et commerciale . , et même des échanges culturels entre les deux pays.
Le ministre mauritanien a également déclaré que, malgré des réalisations importantes dans divers domaines, le niveau des relations bilatérales est « inférieur au niveau attendu », par rapport aux capacités des pays, appelant à redoubler d’efforts pour « renforcer la coopération et la solidarité ».
A l’issue des travaux de la Commission, les deux ministres ont signé les procès-verbaux des experts de la Commission chargés du suivi du projet.