Les Palestiniens continuent de subir des attaques racistes en Cisjordanie occupée, y compris à El Khalil, la cible de graves violations, toutes commises par des colons avec la complicité des forces d’occupation sionistes.
L’escalade s’est amplifiée lorsque l’armée sioniste a décidé de fermer la mosquée Ibrahimi dans la ville d’El Khalil vendredi dernier, à l’occasion de la fête juive. Selon les estimations locales, jusqu’à 37.000 colons ont pris d’assaut la ville alors que l’armée sioniste érigeait une série de barrières et se déployait massivement près de la vieille ville pour soutenir les incursions des colons.
Ces derniers ne se sont pas contentés de fêter leur fête. Ils ont attaqué des Palestiniens et leurs entreprises, blessant beaucoup d’entre eux.
Ahmed Al-Tamimi, membre du comité exécutif de l’Organisation de libération de la Palestine (OLP), a déclaré que « le mépris des colons pour la mosquée Ibrahimi et toutes les parties de la vieille ville fait partie des mesures arbitraires sionistes visant à la force ( citoyens palestiniens à cesser de prier dans la mosquée et à quitter les maisons héritées de leurs parents et grands-parents par la force des armes ».
L’attaque des colons s’est accompagnée de l’installation de tentes mobiles et d’une série d’arrestations qui ont touché toutes les couches de la société palestinienne.
Dans leur rapport mensuel, les centres de détention ont indiqué que les arrestations en octobre ont atteint 445 Palestiniens, dont 35 enfants et 19 femmes, dans les territoires palestiniens occupés.
En réaction à cette escalade, le Coordonnateur spécial des Nations Unies pour le processus de paix au Moyen-Orient, Tor Wennesland, a averti que « de tels actes pourraient aggraver un environnement déjà tendu ».
« Chacun a la responsabilité d’agir contre les extrémistes et de dénoncer tous les actes de violence », a-t-il ajouté.
Pour sa part, le secrétaire général adjoint de la Ligue arabe pour la Palestine et les territoires arabes occupés, Saeed Abu Ali, a déclaré lundi que l’escalade des attaques à grande échelle et du terrorisme des colons en cours et organisé, en particulier à El Khalil, était un « indicateur de danger ».
Il a appelé l’ONU et les organisations internationales de défense des droits de l’homme à « assumer leurs responsabilités politiques, juridiques et humanitaires et à faire pression sur les autorités d’occupation pour qu’elles mettent fin à ces crimes et respectent les conventions internationales qui garantissent la sécurité des civils ».
De leur côté, les États-Unis ont demandé aux autorités d’occupation de prendre des mesures pour améliorer la situation sécuritaire en Cisjordanie. Pour le conseiller américain à la sécurité nationale Jake Sullivan, « une solution négociée à deux États reste le meilleur moyen de parvenir à une paix durable (au Moyen-Orient) ».
Le ministère palestinien de la Santé a déclaré lundi que 147 Palestiniens ont été tués par les balles de l’armée sioniste en Cisjordanie occupée depuis le début de cette année. Les Nations Unies ont décrit cette année comme la plus sanglante en Cisjordanie depuis 2006.