Le quotidien mexicain « Excélsior », l’un des trois journaux à grand tirage au Mexique, a publié un article consacré à la cause sahraouie, intitulé « Le combat des Sahraouis contre l’état de siège imposé par le Maroc : conflit de fer ».
L’auteur de l’article, Miguel Alejandro Rivera, a particulièrement souligné le caractère paradoxal de la décision prise, en mars 2022, par Madrid de soutenir les thèses marocaines au Sahara occidental, indiquant qu’elle est contraire à la position historique de l’Espagne sur ce conflit.
« La position espagnole est controversée car, officiellement, ce pays européen a toujours eu une position conforme aux résolutions de l’ONU, qui visent à un accord entre les Marocains et les Sahraouis », a-t-il soutenu, rappelant une série de faits historiques et juridiques qui prouvent que l’occupation marocaine au Sahara Occidental est illégale et que la position de Madrid n’a pas d’arguments objectifs.
Dans son article, Miguel Alejandro Rivera évoque, entre autres, la position de la Commission nationale mexicaine des droits de l’homme (CNDH) qui considère que la soi-disant « marche verte » n’est pas seulement un signe de la présence du Maroc comme puissance occupante du territoire sahraoui, mais et le début de l’exil de sa population et la violation des droits de l’homme dans ces territoires où un mur de sable a été construit et qui se trouve être plus long que le mur que l’occupant sioniste a érigé en la Cisjordanie.
« (…) Le Maroc a construit, en 6 étapes, un mur connu sous le nom de Mur de la honte qui, selon des médias espagnols tels que RTVE ou saharaoccidental.es, est gardé par environ 160.000 soldats et protégé par 5 millions d’anti- personnel », a déclaré le journaliste mexicain.
Evoquant les relations avec les Sahraouis en Amérique latine, le quotidien « Excélsior », créé en 1917, rappelle qu’en juillet dernier, les membres du Parlement du Mercosur (Marché commun du Sud) ont publié une lettre dans laquelle ils exprimaient leur » inquiétude quant à un éventuel rapprochement institutionnel » de cette instance sud-américaine par le Royaume du Maroc.
Ils ont rejeté l’occupation militaire marocaine de la République sahraouie, ainsi que les graves violations des droits de l’homme dans les territoires occupés « où les gendarmes marocains pratiquent toutes sortes de brutalités contre les civils sahraouis ».
Au Mexique, le 5 avril, le Groupe d’amitié avec la République sahraouie a été créé au niveau de la Chambre des députés. Le président de la commission des relations extérieures de cette Assemblée, Alfredo Remat Banuelos, a déclaré que le Mexique a reconnu le Sahara occidental depuis 1979 comme un État indépendant au sein de la communauté internationale.