Le président du Groupe de haut niveau pour la sécurité et le développement au Sahel, Mahamadou Issoufou, a souligné mercredi à Alger l’importance du soutien apporté par l’Algérie à sa mission d’évaluation de la situation sécuritaire et du développement dans les pays du Sahel, ainsi que ainsi que les propositions faites pour répondre aux défis auxquels la région est confrontée.
Dans une déclaration à la presse à l’issue de l’audience que lui a accordée le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, chef du groupe de haut niveau pour la sécurité et le développement au Sahel et ancien président de la République du Niger, a déclaré que cette rencontre était « essentiellement centrée sur la mission qui a été confiée par le Secrétaire général des Nations unies à l’égard de l’Union africaine (UA), de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) et du Groupe G5 Sahel, celle de évaluer la situation de la sécurité et du développement dans tous les pays du Sahel ».
M. Issoufou a expliqué que la mission qui lui est confiée dépasse la dimension géographique des pays sahéliens, à savoir : la Mauritanie, le Mali, le Burkina Faso, le Niger et le Tchad, pour inclure les pays voisins confrontés « aux menaces terroristes et criminelles, ainsi qu’aux menaces sécuritaires et institutionnelles ». « . défis », en plus des défis climatiques, humanitaires, démographiques, économiques et sociaux, « car beaucoup d’entre eux traversent des périodes de transition ».
Sa mission principale est « d’examiner ces situations, étant donné que chaque Etat et ses alliés ont une stratégie différente pour faire face à ces défis », a-t-il dit, notant « la mise en œuvre en cours d’une vingtaine de stratégies dans les pays du Sahel ». « Ma mission en tant que président du Groupe de haut niveau sur la sécurité et le développement au Sahel est d’évaluer ces stratégies et de présenter des propositions pour relever les défis », a-t-il poursuivi.
Pour y parvenir, M. Issoufou a affirmé la nécessité de « soutenir tous les acteurs de tous les pays de la région et en premier lieu l’Algérie, étant un Etat pivot de la région ».
« Je suis venu solliciter l’appui du président Tebboune pour la mission qui m’a été confiée », a-t-il soutenu, le remerciant pour ses conseils et son soutien dans sa mission.
L’audience s’est déroulée en présence du ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, Ramtane Lamamra et du directeur de cabinet à la présidence de la République, Abdelaziz Khellaf.