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Les efforts consentis par l’Etat pour le développement de la finance islamique ont souligné

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Les participants au 7ème Forum Algérien de la Finance Islamique (FAFI), organisé mercredi à Alger, ont souligné les progrès réalisés par cette activité bancaire depuis 2020, grâce notamment au cadre réglementaire « favorable » mis en place, qui a permis de drainer les dépôts d’économies « significatives ».

Les responsables des banques publiques et privées ont été unanimes, dans cette rencontre tenue sous le thème « La finance islamique comme levier de développement en Algérie, un avenir plein d’ambitions », quant à la découverte de cette activité bancaire, en Saluant les résultats obtenus après la promulgation du règlement 20-02 du 15 mars 2020 de la Banque d’Algérie, qui définit les opérations liées à la finance islamique et les conditions de leur exercice par les banques et établissements financiers.

Dans ce contexte, la responsable du Pôle Finance Islamique à la Banque Nationale d’Algérie (BNA), Amina Athamnia, a mis l’accent sur les efforts déployés par les pouvoirs publics pour stimuler l’activité de ce nouveau segment, notamment à caractère fiscal et réglementaire, s’assurer que la plupart des contraintes rencontrées ont été levées par la loi de finances rectificative pour 2021 et la loi de finances pour 2022.

Faisant le point sur cette activité au niveau de la BNA, depuis son lancement le 4 août 2020, elle précise que la finance islamique est présente dans les agences de la banque au niveau de la wilaye 49 avec quatre agences dédiées, et qui assurent des services de gestion de fonds, activités de financement et d’investissement, conformément aux préceptes de la charia.

Sur le marché, Mme Athamnia a fait valoir que la finance islamique est désormais une « demande sociale demandée par les clients » et constitue une « opportunité de diversifier le marché et le portefeuille de la banque ».

Elle a également considéré que la finance islamique participait à la politique d’inclusion financière visant à diversifier les canaux de drainage des fonds sortant de la banque.

Dans le même ordre d’idées, Nasser Hideur, Directeur Général d’Al Salam Bank-Algérie a déclaré que la promulgation en mars 2020 de la réglementation de la Banque d’Algérie sur la finance islamique et la publication des textes y afférents ont contribué à l’accroissement de cette activité au niveau des banques locales.

« L’approche algérienne de la finance islamique a été très sage et très réaliste en l’intégrant dans la loi relative à la monnaie et au crédit, sans qu’il y ait une réglementation spécifique pour cette activité. Les pouvoirs publics ont pris conscience de l’importance de la finance islamique comme vecteur d’inclusion financière et de croissance économique et comme facteur d’augmentation du niveau de bancarisation dans la société », a également noté M. Hideur.

Le PDG d’Al Salam Bank a également évoqué le rôle des banques publiques dans le développement de cette activité avec « leur large réseau de plus de 1.200 agences bancaires déployées sur tout le territoire et donnant accès aux services financiers islamiques aux citoyens algériens très exigeants avec ces produits ». . « .

M. Hideur a également fait état d’une croissance « intense et industrieuse » de l’activité de la finance islamique au sein de son unité, citant un taux de croissance moyen sur les trois dernières années de 47% pour l’épargne et 50% pour les dépôts à terme, ainsi que 50% pour les prêts aux ménages et entreprises.

« Un écosystème favorable »

De son côté, le patron du pôle finance islamique du Crédit Populaire d’Algérie (CPA), Sofiane Mazari, a estimé la valeur des dépôts, dans le cadre de la finance islamique, enregistrés par les 12 principaux acteurs à 550 milliards de dinars algériens, dont 10 % du marché vont aux six banques publiques.

Le patron du CPA a de son côté évoqué « un taux de croissance à deux chiffres pour cette branche », affirmant que le marché est « très profond » avec une demande « très importante », évoluant dans un écosystème « plus favorable ».

Dans le même ordre d’idées, le chef de la division finance islamique de l’APC a annoncé le lancement prochain des « sukuks », en vertu des dispositions légales prévues dans le projet de loi à l’étude sur les activités commerciales et dans un autre projet de loi, en préparation au niveau du ministère des Finances.

Ces lois permettront, a-t-il expliqué, aux acteurs du marché d’offrir des ‘sukuk’ notamment aux compagnies d’assurance takaful à la recherche d’opportunités pour investir leurs excédents financiers.

Concernant l’évolution du marché, l’impact positif que le retour du crédit automobile aura sur la finance islamique, notamment dans la perspective du lancement de l’activité de production de véhicules en Algérie, a été souligné.

A cet égard, le chef de la division finance islamique du CPA a fait état des contacts pris avec les constructeurs en vue de la signature d’accords de partenariat, assurant que la commercialisation du nouveau véhicule dynamisera la finance islamique en Algérie.

De son côté, le directeur général d’Al Salam Bank a assuré que son unité est prête à acheter du stock de véhicules pour les revendeurs aux consommateurs sur des formules « Mourabaha » (marge bénéficiaire).

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