Le ministre de l’Industrie pharmaceutique, Ali Aoun, a annoncé jeudi la rédaction prochaine d’une circulaire qui obligerait les fabricants nationaux de médicaments à consacrer une partie de leur production à l’exportation pour contribuer à la stratégie nationale de diversification des exportations.
M. Aoun s’est exprimé lors d’une visite d’inspection inopinée à l’Agence nationale des produits pharmaceutiques (ANPP), selon un communiqué du ministère.
Cette visite s’inscrit dans le cadre du « suivi de la mise en œuvre des instructions du Ministre relatives à la facilitation des procédures d’enregistrement en levant toutes les contraintes administratives et techniques, notamment celles liées à l’exigence des études de bioéquivalence et leur validation dans les dossiers d’enregistrement des médicaments. « .
Participant aux travaux de la commission d’enregistrement des médicaments de l’agence, M. Aoun a annoncé « l’élaboration future d’une circulaire qui obligera les producteurs nationaux à consacrer une partie de leur production à l’exportation, afin de compenser le montant de la facture d’importation de leurs intrants ». et contribuer à la stratégie nationale de diversification des exportations ».
Les travaux de la commission d’enregistrement ont été consacrés à l’examen de 153 dossiers d’enregistrement ayant bénéficié de la mesure de suppression des études de bioéquivalence en vue de leur libération, ce qui permettra l’entrée en production directe de près de 153 médicaments pour mieux répondre aux besoins du marché national, il est indiqué dans le communiqué de presse.
A cette occasion, le ministre a réitéré ses instructions « fermes » pour la mise en oeuvre « immédiate » de toutes les mesures et décisions prises pour faciliter les procédures d’enregistrement des médicaments.
Devant les membres de la commission d’inscription, il a demandé « plus d’efficacité et de rapidité dans le traitement des dossiers, réitérant par la même occasion la volonté d’assurer personnellement le suivi et l’application de toutes les décisions prises pour faciliter et rationaliser l’inscription ». procédures. « , a précisé le ministère.
La visite d’inspection inopinée au niveau de l’ANPP a également permis à M. Aoun de s’enquérir des procédures et du mode de fonctionnement en vigueur au niveau du comité économique intersectoriel de fixation des prix et de s’entretenir avec tous les représentants des filières membres. de la commission présente aujourd’hui, notamment ceux de la Caisse nationale de prévoyance sociale (CNAS) et des Impôts.
Dans ce cadre, il a évoqué « l’importance d’un prix juste et étudié appliqué aux produits pharmaceutiques, ainsi que sa contribution à la maîtrise de la facture des importations, beaucoup plus efficace et durable pour l’industrie pharmaceutique nationale. que la simple diminution des importations. tomes ».
M. Aoun a donné une série d’instructions et d’orientations pour permettre au comité intersectoriel de « mieux remplir ses missions, notamment par l’implication effective et la présence obligatoire de tous les secteurs membres », explique le document.
Il a également appelé à la mise en place d’un « véritable mécanisme d’évaluation et de contrôle du taux d’intégration déclaré par certains opérateurs frauduleux ou malveillants et conduisant au blocage de vrais projets d’investissement dans la production pharmaceutique », précise-t-on de même source. .