Un meeting en hommage au grand poète Moufdi Zakaria, auteur de l’hymne national et poète de la Révolution algérienne, a été organisé mercredi à Alger, dans le cadre de la célébration des 68 ans depuis le déclenchement de la guerre de libération.
Organisée par la Fondation Moufdi Zakaria et le Palais de la Culture qui porte son nom, cette rencontre, qui se veut un hommage à un grand nom de la poésie révolutionnaire, a été marquée par l’intervention d’universitaires et de poètes et de récitations d’œuvres du poète .
L’académicien Laâmri Bengasmia s’est intéressé, dans son intervention, à la poésie de Moufdi Zakaria, qui puise dans l’héritage algérien. Il a relevé, dans un effort académique, l’usage du verbe « couper » et « judicieux » dans l’œuvre poétique de l’auteur de l’Iliade et de l’hymne national « Qassaman ».
De son côté, l’académicien Djallal Eddine Bengasmia, également professeur à l’Université de Bouira, a déclaré que les poèmes de Moufdi Zakaria continuent de résonner de génération en génération, grâce à un verbe à la fois « éloquent » et tranchant ».
Présents à cette rencontre, les poètes Brahim Seddiki et Saliha Khelifi ont proclamé des œuvres en hommage à Moufdi Zakaria, icône de la poésie révolutionnaire qui a contribué à la prise de conscience de la lutte contre le colonialisme.
Né à Béni Izguen, Ghardaïa, en 1908, Moufdi Zakaria, de son vrai nom Cheikh Zekri, s’est engagé dans des actions politiques et patriotiques au début des années 1930.
Militant actif au sein du mouvement national, le poète a eu un parcours « remarquable » dans plusieurs formations politiques, notamment le Parti du peuple algérien (PPA), le Mouvement pour le triomphe des libertés démocratiques (MTLD) et le Front de libération nationale (FLN) .
Auteur des chants de la Révolution et de l’hymne national « Qassaman », Moufdi Zakaria a laissé une riche œuvre de production littéraire et poétique, qui reflète la réalité algérienne et son combat pour la liberté et la récupération de la souveraineté nationale.
Décédé le 17 août 1977 à Tunis, Moufdi Zakaria est inhumé à Béni Izguen, sa ville natale. Son nom est immortalisé et porté par plusieurs institutions culturelles et édifices publics en mémoire du poète et moudjahid qui a marqué de son empreinte le champ littéraire et politique algérien.