Le ministre de l’Agriculture et du Développement rural, Mohamed Abdelhafid Henni, a souligné, lundi, à Oran, l’importance de l’action commune et la nécessité d’unir les efforts pour lutter contre l’invasion des criquets pèlerins.
Supervisant les travaux de la 10e session de la Commission ouest-africaine de lutte contre le criquet pèlerin (CLCPRO) et de la 15e réunion de son comité exécutif, qui se tient dimanche à Oran, le ministre a déclaré qu' »il faut agir et conjuguer les efforts pour éradiquer le fléau acridien qui menace les récoltes et fragilise l’économie de nos pays ».
Il a estimé que les pays de la région sont désormais confrontés à des défis majeurs, tels que des épidémies qui menacent l’économie, ainsi que des invasions de peste qui détruisent des millions d’hectares de cultures agricoles.
« Si les pays de la région ne prennent pas des mesures préventives conjointes pour éviter la détérioration de ce fléau dévastateur, les efforts pour le contenir seront extrêmement difficiles et complexes, car ils nécessitent des efforts concertés et unifiés et l’engagement de tous les pays concernés afin de fournir les moyens logistiques, humains et financiers nécessaires pour faire face aux invasions massives de criquets », a-t-il averti.
Le ministre a noté que l’Algérie, comme d’autres pays de la région, fait face à cette menace permanente et doit gérer les risques par une surveillance précoce des foyers de populations acridiennes et leur élimination dans les régions du sud et côtières, qui regorgent d’énormes richesses agricoles.
« L’Algérie se dote des moyens d’exploration et d’intervention précoce nécessaires et assure un contrôle permanent de ses frontières pour éviter les invasions d’essaims de criquets en cas de forte activité et de mouvements dans les pays voisins », a-t-il rappelé. .
L’Algérie a adopté un plan de développement économique visant à favoriser l’émergence d’une économie nationale basée sur une stratégie durable et la protection des ressources naturelles et la diversification de l’économie, dans lequel la modernisation du secteur agricole est l’un des principaux objectifs de ce modèle, a ajouté le ministre.
Il a rappelé que le secteur agricole est placé en tête des priorités nationales, car l’Etat l’a doté de tous les moyens nécessaires pour réaliser un développement global et harmonieux de tous les secteurs agricoles et de toutes les zones rurales.
Dans ce sens, M. Henni a affirmé que les hautes autorités du pays, conduites par le Président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, sont soucieuses de renforcer les moyens de coopération avec les pays africains dans le domaine du développement des relations. et le commerce, ainsi que l’échange de connaissances et d’expériences. « Aujourd’hui, plus que jamais, nous avons besoin de renforcer et de développer la coopération conjointe, alors que l’élaboration d’un projet de stratégie de partenariat entre nos pays dans le domaine de l’agriculture en général et de la lutte antiacridienne en particulier est une opportunité souhaitable pour cela », a-t-il déclaré. a dit.
En marge de la réunion conjointe de la 10e session de la CLCPRO, le ministre s’est entretenu avec le directeur du Centre national libyen de lutte contre le criquet pèlerin, Sadiq Kamuka, le directeur de cabinet du ministère libyen de l’agriculture, Nouri Shadi et le coordinateur du bureau régional de l’Organisation internationale pour l’agriculture et la nutrition (FAO) pour l’Afrique du Nord, Philippe Ankers.
Il s’est également entretenu avec le directeur du Centre national de lutte antiacridienne de Mauritanie, Mohamed Hassan Jâafar, le conseiller technique du ministère de l’Agriculture du Mali, Amouda Cheikh Traoré, le secrétaire général du ministère de l’Agriculture du Burkina Faso, Victor Bongo , ainsi que le secrétaire général du ministère de l’Agriculture du Niger, Yahya Garaba.
Au cours de cette session, un aperçu des résultats des travaux de la CLCPRO couvrant 10 pays de la région ouest-africaine au cours des 20 années depuis sa création a été présenté, avec la projection d’un documentaire sur la lutte antiacridienne.
Les secrétaires généraux des ministères chargés de l’agriculture des Etats membres, les directeurs généraux de la lutte antiacridienne des mêmes pays et d’autres pays désignés pour faire partie de ce comité, le coordinateur du bureau régional de la FAO, ainsi que plusieurs organisations nationales et internationales spécialisées dans la recherche et le développement participent à cette réunion conjointe de la 10e session de la CLCPRO, qui se poursuivra à Oran jusqu’au 1er décembre.